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 Les idées du B.U.B. se répandent vite ! De ideeën van de B.U.B. verspreiden zich snel !

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Belgica
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Belgica


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LE SOIR
o CARTES BLANCHES

« Une frontière ne peut pas être linguistique »

MICHELLE LAMENSCH

vendredi 25 mars 2011, 12:25

POUR GUY VANDE PUTTE, la création de deux Brabants proclamés linguistiquement homogènes a été une faute politique.

ENTRETIEN
Guy Vande Putte

Philologue germanique, professeur de néerlandais durant 40 ans, spécialiste d'histoire locale, de toponymie et plus particulièrement de la frontière linguistique au sud-est de Bruxelles.

Que vous inspire la polémique BHV ?

Toute ma vie, j'ai dépouillé des archives. Je connais bien la situation locale d'un point de vue historique. Je déplore les querelles linguistiques actuelles et les excès qu'elles génèrent. La création de deux Brabants, en 1995, a été une erreur fondamentale. On a ainsi officialisé la frontière linguistique – créée en 62-63 – ce qui a engendré une sorte de « mur de Berlin » (toutes proportions gardées) entre des villageois parlant néerlandais et des villageois parlant français et qui, jusque-là, se mêlaient au gré des aléas de la vie professionnelle et familiale.

Quels furent les effets de la scission du Brabant, en périphérie ?

Elle y a rendu la situation inextricable. La faute politique a été d'instaurer un Brabant flamand et un Brabant wallon, proclamés linguistiquement homogènes. Il aurait fallu garder un Brabant bilingue, ce qui aurait empêché le problème de BHV et rendu inutile le régime contesté des « facilités » pour six communes, entraînant une discrimination entre les francophones de la périphérie. Un Brabant à l'ancienne n'est plus à l'ordre du jour mais envisager une grande région bilingue autour de Bruxelles supprimerait des tensions et refléterait la réalité du terrain.

Quid du principe de territorialité ?

Il suppose l'homogénéisation linguistique qui, dans certains cas, peut mener à des comportements inacceptables. Cette homogénéisation est irréalisable dans cette zone de contacts immémoriaux qu'est la périphérie bruxelloise. Une frontière ne peut être « linguistique », on ne peut empêcher les gens de circuler et de pratiquer la langue de leur choix. La territorialité implique une langue officielle mais lorsqu'on en arrive à interdire aux gens de s'exprimer dans leur langue au marché ou dans les magasins et qu'on va jusqu'à inciter la population du « Rand » à dénoncer le voisin ou le commerçant qui enfreint l'unicité linguistique, il est temps alors de s'interroger sur le sens qu'on veut donner au mot démocratie. Une telle obsession d'unilinguisme aux portes de Bruxelles, capitale de l'Europe, est dommageable pour l'image internationale de la Belgique – dont, on le sait, Bart De Wever ne veut plus ! – et pour celle de la Flandre qui cherche par ailleurs à s'ériger en région modèle de l'Europe.

Les Flamands demandent aux francophones de s'intégrer et de pratiquer la langue de la région où ils vivent…

Dans Bruxelles et sa périphérie, le bilinguisme s'est toujours pratiqué. Dans leur magasin, à Overijse, mes parents passaient d'une langue à l'autre, selon le client. Cela ne dérangeait personne. Comme beaucoup, nous écoutions indifféremment les radios francophones ou flamandes, je suis allé à l'école primaire du village et à l'école secondaire en français, à Bruxelles, j'ai enseigné le néerlandais dans des structures francophones et c'est parce que je me suis nourri de ce dualisme linguistique et culturel que je déplore la rigidité et l'intolérance actuelles.

Rigidité, intolérance, expliquez…

Les centres culturels locaux n'acceptent pas de présenter un événement dans une autre langue que le néerlandais. Quel gâchis ! L'intégration est souhaitable, voire louable, mais est-ce qu'intégration est synonyme d'assimilation ? L'intégration ne peut se faire sous la contrainte. Pour des raisons souvent économiques, beaucoup de francophones se plongent dans « l'immersion » mais ce bain linguistique imprègne-t-il vraiment ensuite leur vie privée ? Sur le terrain, tolérance et ouverture ne seraient-elles pas plus efficaces que décrets et diktats ?

Et l'« arrogance » francophone ?

Depuis deux siècles, les Flamands véhiculent ce mythe du notable francophone du nord du pays qui ne parle flamand qu'à ses servantes. Cela a existé et c'est détestable mais cela doit être replacé dans un contexte plus général, à une époque où le français était, dans beaucoup de pays, la langue des élites.

Il s'agit d'une caractéristique de la société bourgeoise d'alors et non d'un fait spécifiquement belge. Aujourd'hui, peut-être reste-t-il quelque chose de cette arrogance francophone mais parallèlement s'est installée ce qu'il faut bien appeler une arrogance flamande.


Expliquez…

Si beaucoup de francophones parlent mal le néerlandais, combien de Flamands souhaitent-ils s'exprimer aussi en français ? Fiers à juste titre de leurs succès économiques, persuadés du bien-fondé et de la justesse de leur mouvement émancipatoire, beaucoup de Flamands, de peur de perdre leur âme, se figent dans un nationalisme rigide. Les fossés se creusent, les replis identitaires, tant flamands que wallons, sont de plus en plus proclamés, c'est pourquoi je voudrais que Bruxelles et sa périphérie puissent proposer un autre modèle, basé sur un bilinguisme accepté par tous et qui s'appuierait sur la prise de conscience de ce que l'on est pour mieux accepter l'autre. Loin du politiquement correct méfiant, il faut affirmer que l'enrichissement est de penser en termes de rapprochement, non de séparation.





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perikles




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Belgica wrote:
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« Une frontière ne peut pas être linguistique »

MICHELLE LAMENSCH

vendredi 25 mars 2011, 12:25

POUR GUY VANDE PUTTE, la création de deux Brabants proclamés linguistiquement homogènes a été une faute politique.

ENTRETIEN
Guy Vande Putte

Philologue germanique, professeur de néerlandais durant 40 ans, spécialiste d'histoire locale, de toponymie et plus particulièrement de la frontière linguistique au sud-est de Bruxelles.

Que vous inspire la polémique BHV ?

Toute ma vie, j'ai dépouillé des archives. Je connais bien la situation locale d'un point de vue historique. Je déplore les querelles linguistiques actuelles et les excès qu'elles génèrent. La création de deux Brabants, en 1995, a été une erreur fondamentale. On a ainsi officialisé la frontière linguistique – créée en 62-63 – ce qui a engendré une sorte de « mur de Berlin » (toutes proportions gardées) entre des villageois parlant néerlandais et des villageois parlant français et qui, jusque-là, se mêlaient au gré des aléas de la vie professionnelle et familiale.

Quels furent les effets de la scission du Brabant, en périphérie ?

Elle y a rendu la situation inextricable. La faute politique a été d'instaurer un Brabant flamand et un Brabant wallon, proclamés linguistiquement homogènes. Il aurait fallu garder un Brabant bilingue, ce qui aurait empêché le problème de BHV et rendu inutile le régime contesté des « facilités » pour six communes, entraînant une discrimination entre les francophones de la périphérie. Un Brabant à l'ancienne n'est plus à l'ordre du jour mais envisager une grande région bilingue autour de Bruxelles supprimerait des tensions et refléterait la réalité du terrain.

Quid du principe de territorialité ?

Il suppose l'homogénéisation linguistique qui, dans certains cas, peut mener à des comportements inacceptables. Cette homogénéisation est irréalisable dans cette zone de contacts immémoriaux qu'est la périphérie bruxelloise. Une frontière ne peut être « linguistique », on ne peut empêcher les gens de circuler et de pratiquer la langue de leur choix. La territorialité implique une langue officielle mais lorsqu'on en arrive à interdire aux gens de s'exprimer dans leur langue au marché ou dans les magasins et qu'on va jusqu'à inciter la population du « Rand » à dénoncer le voisin ou le commerçant qui enfreint l'unicité linguistique, il est temps alors de s'interroger sur le sens qu'on veut donner au mot démocratie. Une telle obsession d'unilinguisme aux portes de Bruxelles, capitale de l'Europe, est dommageable pour l'image internationale de la Belgique – dont, on le sait, Bart De Wever ne veut plus ! – et pour celle de la Flandre qui cherche par ailleurs à s'ériger en région modèle de l'Europe.

Les Flamands demandent aux francophones de s'intégrer et de pratiquer la langue de la région où ils vivent…

Dans Bruxelles et sa périphérie, le bilinguisme s'est toujours pratiqué. Dans leur magasin, à Overijse, mes parents passaient d'une langue à l'autre, selon le client. Cela ne dérangeait personne. Comme beaucoup, nous écoutions indifféremment les radios francophones ou flamandes, je suis allé à l'école primaire du village et à l'école secondaire en français, à Bruxelles, j'ai enseigné le néerlandais dans des structures francophones et c'est parce que je me suis nourri de ce dualisme linguistique et culturel que je déplore la rigidité et l'intolérance actuelles.

Rigidité, intolérance, expliquez…

Les centres culturels locaux n'acceptent pas de présenter un événement dans une autre langue que le néerlandais. Quel gâchis ! L'intégration est souhaitable, voire louable, mais est-ce qu'intégration est synonyme d'assimilation ? L'intégration ne peut se faire sous la contrainte. Pour des raisons souvent économiques, beaucoup de francophones se plongent dans « l'immersion » mais ce bain linguistique imprègne-t-il vraiment ensuite leur vie privée ? Sur le terrain, tolérance et ouverture ne seraient-elles pas plus efficaces que décrets et diktats ?

Et l'« arrogance » francophone ?

Depuis deux siècles, les Flamands véhiculent ce mythe du notable francophone du nord du pays qui ne parle flamand qu'à ses servantes. Cela a existé et c'est détestable mais cela doit être replacé dans un contexte plus général, à une époque où le français était, dans beaucoup de pays, la langue des élites.

Il s'agit d'une caractéristique de la société bourgeoise d'alors et non d'un fait spécifiquement belge. Aujourd'hui, peut-être reste-t-il quelque chose de cette arrogance francophone mais parallèlement s'est installée ce qu'il faut bien appeler une arrogance flamande.


Expliquez…

Si beaucoup de francophones parlent mal le néerlandais, combien de Flamands souhaitent-ils s'exprimer aussi en français ? Fiers à juste titre de leurs succès économiques, persuadés du bien-fondé et de la justesse de leur mouvement émancipatoire, beaucoup de Flamands, de peur de perdre leur âme, se figent dans un nationalisme rigide. Les fossés se creusent, les replis identitaires, tant flamands que wallons, sont de plus en plus proclamés, c'est pourquoi je voudrais que Bruxelles et sa périphérie puissent proposer un autre modèle, basé sur un bilinguisme accepté par tous et qui s'appuierait sur la prise de conscience de ce que l'on est pour mieux accepter l'autre. Loin du politiquement correct méfiant, il faut affirmer que l'enrichissement est de penser en termes de rapprochement, non de séparation.






Laten we wachten tot dit gerealiseerd is, voor we met zijn allen beginnen juichen Very Happy
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