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 On en met une autre couche

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Gonda




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PostSubject: On en met une autre couche   On en met une autre couche EmptySun Sep 12, 2010 1:51 pm

de la libre

Quote :
Un épouvantail planté dans le marais belgo-belge

Paul Piret

Mis en ligne le 11/09/2010

On ne peut rien exclure… Le rappel est utile, mais ne mène pas loin. Tant une Belgique minimale reste bien plus plausible dans le futur qu’une après-Belgique.

Moureaux, Demotte, Onkelinx, Marcourt Des pontes du PS se sont donc partagé la tâche de prévenir : n’excluons certes pas la scission du pays. On n’avait pas besoin d’eux pour le savoir. On en avait peut-être besoin pour s’en souvenir.

Serait-ce que le séparatisme a changé de camp ? Mais non, évoquer une hypothèse ne revient pas forcément à la souhaiter. Il serait même anormal, par les temps qui courent et rapports de force politiques qui s’imposent, que des négociateurs francophones excluent toute hypothèse de divorce. Sans oublier qu’avec plus ou moins de sincérité, l’intelligentsia nordiste récuse volontiers l’image de camp séparatiste flamand.

Serait-ce qu’un tabou est tombé ? Mais non, un appelé Di Rupo, trois jours avant les élections du 13 juin, trois jours donc avant la déferlante nationaliste de la N-VA, avait assuré que les formations francophones seraient "capables de répondre" à toute situation poussant les partis flamands à la scission du pays. Un autre souvenir, parmi bien d’autres possibles ? Le même président du PS, en juillet 2004, au congrès de participation de son parti aux exécutifs fédérés, avait prévenu que si les néerlandophones "devaient se passer" des francophones, il faudrait que "nous prenions entre nous, Bruxellois et Wallons, notre destin plus complètement en mains, avec l’ensemble des attributions d’une nation". Nation ? Inédit ? Non. Ailleurs, chez les libéraux, jadis déjà, Jean Gol tenta de populariser une "nation francophone" comme alternative à une Belgique sur laquelle, à la fin de sa vie, il ne se faisait plus d’illusion. Songeons encore aux plus vives réticences francophones à une scission dure de BHV : elles se nourrissent de longue date à ses conséquences présumées dans une post-Belgique dessinée sur base de son actuelle frontière linguistique; à leur manière, elles agitent ainsi, aussi, la possibilité du grand soir institutionnel.

Tertio, serait-ce laisser croire que ce grand soir est arrivé ? Mais non, ce sont d’abord des postures tactiques, qui n’ont d’ailleurs pas trompé leur monde. Des francophones de poids ont trouvé ici, ou cru trouver, à faire pression sur la N-VA en pleine embardée de la mission de préformation d’Elio Di Rupo pour l’inciter à en accepter les premiers acquis. Ou à indiquer que les francophones n’étaient pas disposés à aller beaucoup plus loin. Ou, à l’inverse, à déjà préparer l’opinion à davantage de concessions francophones qui seraient malgré tout préférables à la séparation désormais moins exclue Enfin, convenons que le premier parti francophone relaie par là le sentiment d’une partie sans doute croissante de la population sudiste, que n’effraieraient plus comme en 2006 les outrances de la fiction "Bye bye Belgium"; qui n’arbore plus comme en 2007 les drapeaux tricolores sur les beaux boulevards bruxellois; et qui, à tout prendre, préférerait quelque reconfiguration institutionnelle révolutionnaire à un Etat belge devenu croupion !

Soit, admetttons, on n’est plus près de faire n’importe quel compromis; on doit même être prêt à un plan B de séparation. "Prêt mentalement et culturellement", qu’elle dit, Laurette Onkelinx.

Mais s’apprêterait-on pratiquement ?

D’abord, on renvoie ici au groupe dit 4P3U, pour "4 partis et 3 universitaires". C’est en 1997 que cette complicité entre les grands partis francophones et des experts avait pris forme, pour éviter la répétition des négociations de financement de 1988 qui avaient vu nos politiques techniquement fort désarmés. Si un quasi secret d’Etat entoure ces drôles d’initiales, on sait que la structure existe toujours, aidant les négociateurs francophones à mesurer les conséquences de modifications aux transferts de compétence et mécanismes de financement. Elle s’est même réunie encore tout récemment. Et toujours à "4 P", MR inclus, qui n’est donc pas totalement absent des cogitations en cours. Pour autant, on ne la voit pas plancher directement sur l’après-Belgique. Tant il paraît impossible, explique l’un de ses membres, de ramasser en un scénario toutes les hypothèses et variables possibles d’une séparation belgo-belge. Les politiques ne l’auraient d’ailleurs pas demandé explicitement aux universitaires.

La lumière viendrait-elle des partis ? Mais ceux-ci paraissent déjà désarmés sur des scénarios moins radicaux, telle l’application de l’article 35 de la Constitution, existant pourtant sur papier depuis 17 ans, qui imposerait une énumération exhaustive des compétences fédérales Au PS, quand on insiste un peu, on comprend que l’éventualité d’une séparation n’est pas absente des travaux de l’Institut Emile Vandervelde. On n’en attend pas moins de cette machine de guerre intellectuelle du parti. Où, sinon ? Pas au MR qui exclut de travailler sur une hypothèse qui n’est pas à l’ordre du jour. Ni au CDH, qui, il est vrai, faisait encore de "l’union fait la force" son dernier slogan électoral. Ni à Ecolo pour qui, selon son coprésident Jean-Michel Javaux, "le message important à faire passer, c’est qu’aucun parti n’est prêt à payer à tout prix le maintien de la Belgique".

Ni plus, ni moins. Difficile d’en attendre plus concrètement, si on convient tour à tour qu’une véritable scission est pour le moins hypothétique et ardue sinon impossible; que bien des étapes intermédiaires de fédéralisme minimal sont davantage plausibles sinon souhaitables; et qu’un divorce renverrait les francophones à leur introspection difficile sinon insoluble sur les institutions qui les lient ou les distinguent.
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