Jeudi dernier a eu lieu un débat auquel Jules Gheudes était présent. Je m'attarde sur lui car ce qu'il a dit durant le débat vaut vraiment le détour. Voici un petit compte-rendu de ses déclarations:
Jules Gheudes nous a sorti son cliché habituel d'une Flandre séparatiste contre une francophonie belgiciste (qu'il regarde les événements de ces derniers temps ! D'ailleurs, ni le monde intellectuel ni le monde artistique ni le monde syndical ne soutiennent le nationalisme flamand) et d'une Belgique prétendûment tombée du ciel en 1830 (c'est sans doute vrai pour l'état belge, mais la nation belge est bien antérieure). Il s'est aussi dit défavorable à un référendum, soi-disant parce que la question est trop complexe pour pouvoir donner une réponse simple, je pense plutôt que c'est parce qu'il a peur que les résultats lui soient défavorables. Il n'a évidemment pas manqué d'appuyer son francicisme en disant bien "soixantes-dix" au lieu de septante (ridicule !). En outre, il prend ses désirs pour des réalités en croyant que "ça peut se faire tout de suite". Un peu naïf, quand on voit les difficultés qu'éprouve BDW à mettre en place une réforme qui lui convient. Ensuite, il a aussi rappelé une étude faite lors des états généraux de la wallonie (qui, vu son "succès", n'a pourtant strictement rien de représentatif). Et enfin, il a rappelé qu'il ne parlait pas d'une "assimilation", mais d'une "intégration permettant une large autonomie", essayant ainsi de répondre à une auditrice qui ne voulait pas devenir Française. D'abord, il semble vouloir le beurre et l'argent du beurre; ensuite, vu la configuration politique de la France, çe me semble irréalisable; enfin, cette configuration rocambolesque n'a aucun sens. Toutefois, il y a trois choses que j'apprécie chez lui: il n'a pas paraphrasé cet antisémite qu'il admire tant (chose extrêmement rare rare chez les gens comme lui), il a dénoncé la particratie et enfin, a mis sérieusement en doute la possibilité l'existence d'un état Wallo(bru).
Pour en revenir à sa "solution", elle ne tient vraiment pas debout. Les attachistes se sont bien rendu compte qu'en proposant leur "solution", ils se heurteraient aux réticences des gens ne voulant pas devenir français. D'où sa proposition de "région autonome au sein de l'état français". çe ne me semble pas techniquement possible, et ressemble fort à une alternative trouvée dans l'urgence afin de calmer les réticences sans devoir avouer qu'ils ont tort (ça s'est déjà vu chez un NVA'er concernant Bruxelles, où il voulait une "région cogérée par deux états").