Déjà la consonnance (c'est le cas de le dire) donne te ton.
Dans particratie on entend fort un autre mot négativement connoté: crasse...
Très souvent, les critiques se font virulentes envers les partis politiques, particulièrement en Belgique.
La plus pertinente à mon sens est que les partis politiques qui ont pignon sur rue (et sont présents dans les assemblées législatives)
ne sont pas nationaux: ils se présentent seulement devant les électeurs d'une partie du pays.
Mais lorsque les élus nationaux doivent prendre des décisions pseudo-fédérales, celles-ci ont de l'impact sur les citoyens de toutes les régions du pays. C'est finalement plus un déficit démocratique qu'une réelle critique des partis.
Autre critique:
les partis n'existent pas selon la Constitution... En réalité, la liberté d'association (bien reprise dans la Constitution) permet évidemment leur existence, mais ce qui est jugé excessif c'est leur pouvoir de décision politique. Nul n'ignore que par exemple la désignation des ministres relève de l'autorité de chaque parti...
C'est donc vrai: les partis pésent d'un grand poids politqiue dans ce pays.
Il me semble que, sauf à installer une démocratie directe, où les citoyens sont appelés fréquemment à se prononcer directement sur certaines questions, il faut examiner alors dans quelle mesure les règles de démocratie sont déclinées dans ces partis. Là les réalités sont disparates mais les plus anciens partis ont lentement mis au point des procédures et statuts empêchant trop de dérives. J'en veux pour preuve que souvent dans les petites communes, un leader politique veut faire sa loi (sa liste) sans que des statuts de parti viennent l'emm.... Il prétend en général, sous une dénomination passe-partout (comme "
Machin en route", ou "
Truc progrès pour tous ", vouloir éviter la politisation et se montrer proche du citoyen... Il fera pourtant bien de la politique, mais en contournant les règles des partis. Il table sur un vieux réflexe populiste chez ses concitoyens (ici surtout la première syllabe) qui se défie de "la" politique...
En y réfléchissant je me suis posé la question: où diable trouve-t-on des gens capables de passer plusieurs soirées par mois à éplucher des comptes, à examiner des programmes, etc. La réponse est simple: dans les partis politiques ! Avec un autre ingrédient, moteur, pas si méchant que çà: un peu d'ambition. Ailleurs cela devient très vite des discussion non structurées, on est au "café du commerce" !
Et donc, oui les partis sont utiles.
Je me suis intéressé aussi à la
discipline du vote (quand une décision est prise les membres d'un parti, voire d'une alliance de partis (inévitable lors de la constitution d'un gouvernement dans un pays avec des mandats à la proportionnelle). Cette discipline de vote est une réalité déjà dans les conseils communaux et il est rare qu'un individi se démarque de son parti. On parlera alors de trahison, exigera parfois une démission et souvent on se vengera...
Il reste que sans discipline la gestion de la chose publique deviendrait bancale. Il reste aussi que le citoyen peut légitimement savoir comment se prononce son élu (son délégué), et donc pas de vote secret qui permettrait de supprimer en grande partie cette discipline de vote.
On est coincé là.
La particratie semble un mal nécessaire, car d'une part elle permet de structurer les projets et les idées en petits groupes avant de venir en lieu de décision. Et d'autre part, l'alternative d'une démocratie directe (le citoyen consulté tout le temps sur tous les sujets) semble impossible.
Il reste à aménager. Par exemple, on pourrait imposer que pour tout changement de la Constitution (ou pour certains sujets purement éthiques) un vote secret doive suivre le vote officiel actuellement. Dans le cas où le résultat du vote secret diffère de plus de 5 % (pourcentage à discuter), la proposition de loi est refusée et reportée au moins de trois mois.
Parfois, une petite modification permet de grands changements. Ah j'aimeras que ce soit le destin de cette petite proposition