Je ne sais pas ce que je dois en penser. Il y a du pour et du contre. Il y a dix ans, on aurait pensé que c'était un poisson d'avril.
C'est un peu angoissant quand-même et une bonne nouvelle pour les voleurs qui pourront choisir le meilleur endroit pour leurs incursions.
D'un autre côté, c'est une bonne nouvelle pour les architectes, les planificateurs urbains, les historiens et autres.
LE SOIR
Les « Google cars » débarquent en Belgique
vendredi 13 mars 2009, 13:57
La Belgique sera bientôt proposée sur « Google Street View », qui permet de naviguer virtuellement dans les rues d'une ville. Les « Google cars », ces voitures dotées d'une caméra sophistiquée capable de filmer à 360° l'espace public, vont débarquer d'ici quelques semaines.
La société américaine Google s'apprête à mettre en circulation en Belgique plusieurs « Google cars », ces voitures dotées d'une caméra sophistiquée capable de filmer à 360° l'espace public. Comme l'avait révélé « Le Soir » en novembre dernier, la multinationale a l'intention, à terme, de lancer son produit « Street View », qui permet de naviguer virtuellement dans les rues d'une grande ville. Selon nos informations, confirmées ce midi par Google Europe, ces « Google cars » seront mises en circulation d'ici « quelques semaines ».
Combien de véhicules ? La société refuse de nous communiquer le nombre exact. Une certitude : ces Opel Astra seront, précise son porte-parole, « clairement visibles et identifiables ».
La caméra installée sur le toit filmera l'espace public (chaussées, jardins, façade…). Où ? Là aussi, Google reste évasif. D'abord Bruxelles, les grands axes, et probablement d'autres grandes villes belges.
« Il ne s'agit pas de prendre des images à la sauvette, assure-t-on du côté de la société américaine. Et nous respecterons toutes les législations belges et européennes en matière de protection de la vie privée ».
En ligne dans les prochains mois
Le service « Street View » concernant la Belgique ne sera pas disponible tout de suite. « Toutes les images digitales devront être analysées et répondre aux conditions de qualité. Plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte : la luminosité, les conditions de circulation, etc ». Une fois enregistrées, ces images seront traitées (floutage des visages et des plaques d'immatriculation…). Avant d'être mises effectivement en ligne. Quand ? Dans les prochains mois, mais sans certitude aucune. « Nous sommes dans une phase de préparation », indique-t-on chez Google.
Lancé en 2007 aux Etats-Unis, « Street View » est déjà d'application en France, en Espagne et en Italie. Ce service gratuit, accessible via Google Map, est à la fois ludique et utile. Ses applications sont multiples : repérer un quartier, visualiser un hôtel, faire connaître son entreprise ou son magasin, présenter une maison, etc. Elles peuvent intéresser à la fois les touristes, les commerçants, les architectes, les agents immobiliers…
Mais, pour les défenseurs des libertés individuelles, ce « Street view » pose question. Quid de l'utilisation exacte de ces images ? Combien de temps sont-elles conservées ? Qu'en est-il des risques de croisements d'images (une personne, un lieu, un contexte…) ? Chez Google, on assure « Nous respectons scrupuleusement la législation et les normes locales des villes dans lesquelles nous lançons Street View. Nous garantissons le respect de la vie privée notamment grâce à la technologie de floutage ainsi qu'à des processus tels que la suppression d'images ».
HUGUES DORZEE