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| Subject: ARGENTINE: défaite cinglante de Kirchner Mon Jun 29, 2009 11:54 am | |
| Il ne suffit pas d'être belle en politique... LE SOIR
Argentine : débâcle électorale pour les Kirchner
AFP
lundi 29 juin 2009, 09:57
Les électeurs argentins ont infligé une véritable débâcle électorale à la présidente Cristina Kirchner dimanche aux élections législatives de mi-mandat, son parti perdant la majorité dans les deux chambres et dans les cinq principales circonscriptions. Reutemannn, Macri et Cobos, sont les présidentiables pour 2011.
Cristina et Nestor Kirchner. AP (archives).
L’ancien chef d’État Nestor Kirchner (2003-2007), époux de la présidente et candidat à la députation dans la province de Buenos Aires, où votent 40 % des électeurs, a été battu par son rival Francisco De Narvaez, selon le décompte de plus 86 % des bureaux de vote.
Le parti péroniste de Mme Kirchner et de son mari Nestor Kirchner perdait également dans la capitale, ainsi que dans les autres principales provinces du pays : Santa Fe, Cordoba et Mendoza, selon les résultats officiels.
Les Kirchner perdaient aussi, pour la première fois depuis leur arrivée au pouvoir, le contrôle du Congrès, selon le décompte de 75 % à 95 % des bureaux de vote.
« Ce soir nous avons tourné la page de l’histoire en Argentine, pour commencer une histoire différente faite d’avenir pour chacun des Argentins », a déclaré M. De Narvaez, qui incarne le retour au sein du parti péroniste des idées néolibérales de l’ancien président Carlos Menem (1989-1999).
M. Kirchner devait l’emporter dans la périphérie de Buenos Aires pour pouvoir relativisera la défaite de son camp au Congrès. Bien qu’originaire de Patagonie (extrême sud), il comptait sur les banlieues pauvres de la capitale pour faire la différence.
Il savait que dans les principales villes (Buenos Aires, toujours antipéroniste, Rosario et Cordoba, liées au monde rural) et dans les campagnes, son camp serait en difficulté.
« Il y a un message des urnes : le cap doit changer », a déclaré le politologue Rosendo Fraga, de l’institut Nouvelle Majorité.
L’opposition représente 70 % de l’électorat contre 30 % pour le parti au pouvoir, mais elle est éclatée entre péronistes de droite déçus du kirchnérisme, sociaux-démocrates, socialistes et partis minoritaires de gauche.
« Nous sommes devenus la principale force de l’opposition », a dit Ricardo Alfonsin, qui devait être élu député de l’Accord civique, une alliance entre radicaux et libéraux. Il est le fils du premier président de la démocratie moderne argentine, Raul Alfonsin, récemment disparu.
Le parti au pouvoir va devoir bâtir des nouvelles alliances pour pouvoir gouverner, selon les analystes.
Les Argentins ont voté, souvent munis de masques de protection contre la grippe A (H1N1), pour renouveler la moitié des sièges de la Chambre des députés et un tiers de ceux du Sénat.
De leur côté, les agriculteurs semblaient satisfaits d’avoir fait payer à Mme Kirchner son conflit avec le monde rural. La décision du gouvernement d’augmenter brutalement de 25 % la taxe à l’exportation du soja, principale richesse du pays, avait paralysé le pays pendant six mois l’an dernier.
Ce conflit a durement entamé le prestige de la présidente, dont le taux de popularité est passé de 55 % à moins de 30 %.
« Nous obtenons dix sièges », a dit Mario Llambias, l’un des dirigeants du monde rural. « Je suis enthousiaste car nous allons pouvoir chercher un consensus au Congrès », a-t-il dit.
Pour la première fois, les Kirchner étaient arrivés aux élections dans un contexte économique défavorable. L’Argentine est entrée en récession selon les économistes, qui contestent les chiffres du gouvernement. | |
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