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 Interview avec le premier ministre

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PostSubject: Interview avec le premier ministre   Interview avec le premier ministre EmptySat Aug 01, 2009 9:52 pm

Une interview intéressante sur le site du Soir avec le Premier Ministre. Lisez surtout la fin sur le communautaire. Il explique la méthode (bien-sûr anti-démocratique) pour scinder le pays: faire tout discrètement. Donc, en d'autres termes, on ne peut pas publiquement scinder le pays.

Van Rompuy prévoit dix années difficiles

VERONIQUE LAMQUIN

samedi 01 août 2009, 08:23

ENTRETIEN EXCLUSIF Herman Van Rompuy ne tourne pas autour du pot. La situation budgétaire sera encore plus difficile à partir de 2011. Pas question, pour autant de s'alarmer. Le pays en a vu d'autres, et peut surmonter cette difficulté.

L'heure des vacances a presque sonné pour Herman Van Rompuy. Dans quelques jours, il s'envolera pour l'Australie mais, déjà il se fait plus rare au Seize rue de la Loi. C'est dans son jardin qu'il nous a reçus. Un havre de paix dans la campagne de Rhode, préservé des regards ; des bambous, quelques nénuphars, le chien Louis et quelques sièges qui invitent à la lecture. Le Premier savoure d'autant plus intensément qu'il sait que la rentrée sera chaude. Au menu : budget puis réforme de l'Etat…

Sur le budget, ça s'échauffe déjà : Guy Vanhengel (Open VLD) dit que la norme de croissance des dépenses sociales (+ 4,5 %) est intenable, le PS s'énerve…

C'est une querelle d'été, hein ! Les dépenses de soins de santé n'ont jamais atteint une croissance de 4,5 %, on est entre 3 et 4 % et la santé n'en a pas souffert ! Moi, je fais abstraction des caricatures. Qui a inventé la norme de 4,5 % ? Un gouvernement dirigé par les libéraux. Tous les paradoxes sont donc possibles ! Vraiment, je ne peux pas m'énerver, tout le monde a dit l'un et fait l'autre. Et inversement. Le plus sage, c'est de ne pas faire de déclarations et de se mettre au travail le 1er septembre. Pour le 20 septembre, on doit rendre le plan de stabilisation à la Commission européenne, et puis on passera au budget 2010-2011.

Il faudra négocier avec les Régions et Communautés ; vous êtes optimiste ?

Pour 2010 et 2011, je ne crois pas que de grands problèmes se poseront avec les contributions des Régions et Communautés ; elles feront l'effort qui correspond à leur part relative dans les dépenses primaires de tous les pouvoirs publics, c'est-à-dire un peu plus de 60 %. Les problèmes se poseront plus tard.

Pourquoi ?

Parce que l'entité 1 (le pouvoir fédéral et la sécurité sociale) subira à 100 % les effets du vieillissement de la population, les effets de la loi de financement des entités fédérées, les charges d'intérêt sur la dette publique… A partir de 2011, le problème se posera en des termes plus aigus.

La crise ne commande-t-elle pas de réinventer un nouveau modèle ?

La crise a été d'une gravité sans précédent depuis la guerre. Or, notre Etat providence est basé sur une croissance économique d'au moins 2 % par an. L'un des plus grands dangers, c'est que la croissance tendancielle potentielle de l'économie se limite à 1 ou 1,2 %… C'est intenable. Pour soutenir nos acquis sociaux, il faut absolument une infrastructure économique plus solide et plus dynamique qu'aujourd'hui. L'Europe doit y travailler, la Belgique aussi. Sinon des problèmes très épineux se poseront. C'est nouveau. Il n'y a donc pas seulement la crise conjoncturelle en 2009 et en 2010 ; il y a surtout l'atteinte faite à la croissance tendancielle. Il faut réfléchir et travailler à ce problème, au niveau européen.

Parallèlement à cela, il faut gérer la dégradation des finances publiques…

Une très grande partie de notre déficit conjoncturel va se transformer en déficit structurel – entre autres, vu le vieillissement. Ce qu'on croit être conjoncturel est en fait permanent. La législature prochaine et une très grande partie de celle d'après seront marquées, hélas, par l'effort budgétaire. On est à nouveau partis pour une longue période d'adaptation. Tout cela est surmontable, hein ! Pour vous donner une idée, en 1981, on avait un déficit de 15 %. Aujourd'hui, on a moins que la moitié. D'un autre côté, en 1992, le plan global de Dehaene représentait un effort équivalant à la moitié de celui d'aujourd'hui. Donc, aujourd'hui, c'est la moitié de ce qu'on devait faire en 1981 mais le double de ce qu'on devait faire en 1992. Tout ça pour dire qu'on connaît ce genre de problèmes, qu'on les a surmontés ; je suis totalement convaincu qu'on peut aussi franchir l'obstacle qui est devant nous. D'ailleurs, on n'a pas le choix. Mais ça sera très long.

Et difficile à faire accepter ?

Ces quinze dernières années, et ce n'est pas propre à la Belgique, toute la politique s'est placée sous l'angle d'un certain populisme. C'est parfois un populisme extrémiste. C'est souvent un populisme soft : on ne dit que des choses qui plaisent, on ne demande à personne un effort, on fait croire que tout se passera toujours doucement. Je crains que cette période ne soit révolue ! Même dans mon parti, qui a été longtemps dans l'opposition, l'assainissement est un discours nouveau. Quand on est dans l'opposition, ce n'est pas l'austérité qu'on prône, on ne gagne pas des élections avec ça. Enfin, on croit qu'on ne gagne pas avec ça. Dans les gouvernements de ces quinze dernières années, même à la fin du gouvernement Dehaene, l'effort n'était plus populaire. On va devoir s'adapter. Surtout, la population va devoir s'adapter. On va devoir changer le discours.

Et nos modes de consommation aussi, vu les défis environnementaux ?

Oui. Une partie de notre croissance peut se faire en misant sur une économie plus verte. Cela ne veut pas dire qu'on va réduire, mais qu'on va consommer autrement. La crise vient de la « bubble economy » : il y avait une trop grande création monétaire, on a créé l'illusion d'une croissance économique qui n'était pas fondée sur du réel. Il faut remplacer cette économie par du réel. Par la technologie, par des innovations… On ne peut pas créer davantage de richesse sur un mode de financement mais sur des éléments durs de l'économie. C'est un travail à faire au niveau européen, c'est vital pour l'Etat providence.

Vous avez confiance en l'Europe pour relever ce défi ?

L'homme se mesure devant l'obstacle, disait Saint-Exupéry. On peut faire beaucoup quand on est vraiment contraint de le faire. Lors de la crise pétrolière de 1973, on a dû faire, bien sûr via le mécanisme des prix, des économies d'énergie. Et on a réussi. Les efforts qu'on fait pour l'énergie renouvelable, c'est par contrainte qu'on les fait. On réagit quand on est devant l'abîme ; c'est comme ça que les hommes et la société fonctionnent.

Vous dites que le politique n'agit que dos au mur… Son rôle n'est-il pas d'anticiper, de travailler à moyen terme ?

Oui… Mais la réponse à tous ces défis, ce n'est pas uniquement la politique. La politique subit en grande partie les conséquences de ce qui se passe autre part. Nous les politiques, nous pouvons aider les chercheurs, l'économie. Mais la recherche et l'économie, ça se fait aussi en dehors de la politique. Et c'est une bonne chose. Bien sûr, on devrait plus prévoir. Mais nous sommes tous dépendants de facteurs qui nous dépassent. C'est la même chose pour le monde des entreprises ; il se veut prévoyant mais ne l'est pas : il vit sous l'intoxication des cours de Bourse et résultats trimestriels. On est tous devenus les prisonniers du court terme. Le marché davantage que la politique.

La politique ne peut pas grand-chose ?

La politique est en tout, mais tout n'est pas politique !

N'est-ce pas encore plus difficile en Belgique, avec notre culture du consensus, où il faut mettre d'accord les niveaux de pouvoir, les partenaires sociaux…

Oui c'est un pays compliqué, il l'a toujours été. Mais c'est un pays parfaitement gouvernable !

Dans un an, vous présiderez une entité au moins aussi complexe, l'Union européenne. Quels seront les grands axes de la présidence belge ?

Pour une grande partie, on devra gérer l'imprévisible. La présidence française a géré l'invasion soviétique en Géorgie et la crise. Du reste, si Lisbonne est ratifié, le rôle des deux principaux acteurs lors d'une présidence d'un pays membre, c'est-à-dire le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères, sera tout autre. Je ne dis pas qu'il sera protocolaire mais en tout cas pas à comparer avec les présidences actuelles. Ceci dit, ce rôle sera toujours suffisamment important pour ne pas se permettre une crise politique pendant la présidence belge !

Il faudra avoir négocié la réforme de l'Etat avant ?


Oui !

Ça laisse peu de temps ?


Je ne dis pas que ça peut se régler en un week-end. Cela demandera des semaines, voire des mois. Mais au fond, les données sont connues. Je crois dès lors qu'on peut faire un pas important – je ne veux pas dire que ce sera une réforme importante, ça, c'est autre chose. On ne part quand même pas de rien : le fédéralisme est déjà avancé ; aujourd'hui, un quart des dépenses primaires de tous les pouvoirs publics est aux mains des Régions et Communautés. Ce n'est pas mince ! Donc, vu l'avancement de ce fédéralisme et le climat ambiant, je crois que la réforme se fera en étapes. Celle qu'on espère franchir début 2010 ne sera pas la dernière. De toute façon, le plus dur, ce sera BHV ; sur ce dossier-là, on a beaucoup parlé mais on n'a jamais négocié ces deux dernières années. Et il s'agit de symboles : on quitte la réalité, on est dans le virtuel. C'est plus difficile que des chiffres ou des problèmes bien délimités.

Vous le négocierez vous-même ?


Je ne serai pas absent !

Mais vous mènerez les négociations ?


On verra.

Ce n'est pas exclu ?


Non. J'essaierai de créer un cadre dans lequel il y a une chance d'aboutir. Jusqu'ici, ce que j'ai vu comme cadre et procédure n'a abouti à rien.

Ni sur BHV ni sur la réforme de l'Etat.

Non. Les seuls qui ont eu un certain succès, ce sont les fameux Sages qui ont conclu un accord sur le premier paquet.

Impliquerez-vous les présidents de parti ?


Oh, toute idée est valable. Mais si ça ne se fait pas dans la discrétion, aucune idée n'est valable.
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PostSubject: Re: Interview avec le premier ministre   Interview avec le premier ministre EmptySat Aug 01, 2009 10:00 pm

Lisez surtout cette partie:

Quote :
Vous le négocierez vous-même ?


Je ne serai pas absent !

Mais vous mènerez les négociations ?


On verra.

Ce n'est pas exclu ?


Non. J'essaierai de créer un cadre dans lequel il y a une chance d'aboutir. Jusqu'ici, ce que j'ai vu comme cadre et procédure n'a abouti à rien.

Ni sur BHV ni sur la réforme de l'Etat.

Non. Les seuls qui ont eu un certain succès, ce sont les fameux Sages qui ont conclu un accord sur le premier paquet.

Impliquerez-vous les présidents de parti ?


Oh, toute idée est valable. Mais si ça ne se fait pas dans la discrétion, aucune idée n'est valable.
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PostSubject: Re: Interview avec le premier ministre   Interview avec le premier ministre EmptySun Aug 02, 2009 11:36 am

Les "Sages", ce sont les plus dangereux pour l'unité de la Belgique.

Par contre, je trouve que Yves Leterme et Kris Peeters ont fait un excellent travail. Wink
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PostSubject: Re: Interview avec le premier ministre   Interview avec le premier ministre EmptySun Aug 02, 2009 7:07 pm

Belgica wrote:
Les "Sages", ce sont les plus dangereux pour l'unité de la Belgique.

Par contre, je trouve que Yves Leterme et Kris Peeters ont fait un excellent travail. Wink

N'oublions pas M. Keulen Wink
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PostSubject: Re: Interview avec le premier ministre   Interview avec le premier ministre EmptySun Aug 02, 2009 8:09 pm

Belgica wrote:
Les "Sages", ce sont les plus dangereux pour l'unité de la Belgique.

Bien entendu, ils le nient constamment en prétendant faire le contraire.

Belgica wrote:
Par contre, je trouve que Yves Leterme et Kris Peeters ont fait un excellent travail. Wink

Parce qu'ils sont les principales sources de blocages, je suppose scratch. C'est d'ailleurs grâce aux blocages politiques que la Belgique existe toujours Laughing
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