Frietrevolutie - révolution des frites

Het is nog braaf, maar het is al een begin van de politieke revendicaties ! De affiche is ook heel goed en zelfs nog beter dan de eisen zelf !

C'est encore sage, mais c'est bien un début des revendications politiques ! L'affiche est aussi très bonne et même meilleure que les exigences elles-mêmes !

DE STANDAARD

Organisatie 'Frietrevolutie' komt met politieke eisen

* dinsdag 15 februari 2011, 12u55
* Bron: belga
* Auteur: bvb



De studenten die op donderdag 17 februari - wanneer ons land het wereldrecord regeringsvorming in de wacht sleept - een "Frietrevolutie" plannen, leggen dit keer wel duidelijke politieke eisen op tafel

Volgens de organisatoren van de Frietrevolutie is het nu al hoog tijd om de politieke impasse achter ons te laten. Het Europese record hebben we immers wel al onbetwist op zak.

Via acties in zowat alle Belgische studentensteden willen de organisatoren een signaal geven "dat er dringend een oplossing moet komen". "De studenten moeten in actie komen", vinden ze. Tegelijk vormen de acties de aanloop naar een nieuwe grootschalige manifestatie in Brussel op zondag 8 mei.

In tegenstelling tot de Shame-betoging die eind januari ruim 35.000 manifestanten lokte, gaat de Frietrevolutie wel degelijk gepaard met een politiek eisenpakket.

Invoering van een federale kieskring

Zo pleiten de organisatoren - gebundeld onder de noemer "Niet in onze naam Jong" - voor het behoud van de sociale zekerheid op federaal niveau, van Brussel als "laboratorium voor de toekomst" en voor de invoering van een federale kieskring.

Ze vinden het immers "absurd" dat er nu "geen echt Belgische politici bestaan". Voorts benadrukken de organisatoren dat het uitblijven van een nieuwe regering ook gevolgen heeft voor de studenten zelf. Zo blijven de dringende aanpassingen aan de numerus clausus voor geneeskundestudenten uit.

Studentenverenigingen houden de boot af

Een en ander betekent wel dat lang niet alle studentenverenigingen zich aan het initiatief willen binden. "Vooral aan Vlaamse kant ligt het moeilijk, terwijl de Franstalige verenigingen veel vlotter een politiek standpunt innemen", verduidelijkt de Gentse student Kliment Kostadinov, die zelf ook niet in naam van de Gentse Studentenraad spreekt.

De Leuvense koepelorganisatie Loko hield eveneens de boot af, maar de organisatoren verzekeren dat veel Vlaamse studentenverenigingen het protest wel degelijk steunen.

Concreet wordt er donderdag onder meer gefeest op het Brusselse Poelaertplein, de Antwerpse Groenplaats en het Leuvense Ladeuzeplein. Louvain-la-Neuve krijgt een "flash mob" op haar boterham en ook in Luik wordt er gedanst en gefeest.

In Gent gaan dan weer 249 studenten en BV’s uit de kleren, "omdat de politici ons al evenveel dagen in ons blootje zetten". Onder meer actrice Marijke Pinoy sloot zich al bij die actie aan.

Ik vind het allemaal nogal vaag: een federale kieskring? Wilt men dan alle grendelwetten, alle alarmbel procedures afschaffen? En gaan Belgen dan werkelijk anders denken? De PS wordt in Vlaanderen aanzien als een haast travaillistische partij, haalt zo'n partij werkelijk stemmen in Vlaanderen?

Vu les résultats de la précédente manifestation, on peut s'attendre à une "révolution des moules", pour ceux qui comprennent le double sens de ce mot.

Gonda wrote:

Vu les résultats de la précédente manifestation, on peut s'attendre à une "révolution des moules", pour ceux qui comprennent le double sens de ce mot.

Pas grave, en anglais, moule et muscle sont homonymes...

Diogène wrote:

Pas grave, en anglais, moule et muscle sont homonymes...

Ca c'est nouveau, je ne fais jamais la confusion.

DE STANDAARD

© Bernard Demoulin

Frietrevolutie trekt zich op gang op VUB-campus

* donderdag 17 februari 2011, 14u39
*
* Auteur: hrt

Zo’n 600 à 700 studenten van de ULB en de VUB zijn donderdagmiddag vanop de VUB-campus vertrokken richting Poelaertplein voor hun 'frietrevolutie'. Het is een van de vele acties in kader van het wereldrecord regeringsvorming. De frietrevolutie is een initiatief van het platform 'Niet in onze naam jong'.

Vanaf 14 uur verzamelen scholieren en studenten uit Brussel aan het Poelaertplein. Daar zullen concerten en symbolische acties plaatsvinden met een duidelijke boodschap van de jeugd voor de politieke wereld : 'Splitsen? Zeker niet in onze naam!'.

'We schatten dat we 1.000 mensen bijeen zullen krijgen, maar we hopen altijd op meer. We willen vooral duidelijk maken dat we de splitsingslogica beu zijn. Franstaligen en Nederlandstaligen kunnen wel degelijk goed samenwerken. We zijn voor eenheid en solidariteit', aldus Mara De Belder van het organiserende platform.

Het platform 'Niet in onze naam jong' is voor de federale kieskring, ziet Brussel als een laboratorium voor de samenleving van morgen en verdedigt het behoud van de federale sociale zekerheid.

VUB-rector Paul De Knop zal in de loop van de middag aansluiten bij de manifestatie.

LA LIBRE BELGIQUE

La "révolution des frites" est passée par Louvain-la-Neuve

BELGA

Mis en ligne le 17/02/2011
>Les participants étaient également invités à rédiger des messages sur un mur des lamentations en forme de grande frite.

Les étudiants de l'Université catholique de Louvain (UCL) ont participé à la "révolution des frites" jeudi, en organisant un flash mob sur la Grand-Place de Louvain-la-Neuve (Brabant wallon). Ils ont également installé un "mur des lamentations" pour s'opposer aux divisions actuelles, qu'ils considèrent comme alimentée par des querelles politiciennes. Le flash mob, réalisé vers 13h20, consistait à disposer les étudiants en un grand "Een = Un" en noir, jaune et rouge sur la Grand-Place de la cité universitaire.

Les participants étaient également invités à rédiger des messages sur un mur des lamentations en forme de grande frite.L'assemblée générale des étudiants de Louvain (AGL), qui collabore avec la plate-forme "Pas en notre nom/Niet in onze naam", souligne que, suite à la crise politique, des dossiers urgents n'avancent pas. C'est le cas du refinancement de l'enseignement, de la distribution des numéros INAMI aux étudiants en kinésithérapie et de l'absence de gestion de la crise économique qui n'est pas sans incidence sur l'avenir des jeunes diplômés.

Les étudiants font valoir trois revendications: l'introduction d'une circonscription fédérale, faire de Bruxelles un laboratoire pour une société multiculturelle, bilingue et ouverte au monde ainsi que la défense d'une sécurité sociale fédérale.

Outre Louvain-la-Neuve, plusieurs initiatives étudiantes ont lieu aux quatre coins du pays: à Bruxelles, Liège, Louvain, Gand et Anvers. Jeudi, cela fait 249 jours que la Belgique ne dispose plus d'un gouvernement de plein exercice, un record détenu jusqu'ici par l'Irak.

Bon article:

© AP

LLB

"Une querelle d’un autre temps pour les jeunes"

Christian Laporte

Mis en ligne le 18/02/2011

Pour Philippe Van Meerbeeck, la rue de la Loi ne peut pas négliger la mobilisation des jeunes. Qui “ne veulent plus de discours d’un autre siècle”.
Entretien

Le psychiatre et psychanalyste Philippe Van Meerbeeck (UCL) qui étudie de près le monde de la jeunesse, nous a confié une analyse "à chaud" de la mobilisation des jeunes contre l’absence de gouvernement fédéral.

Des étudiants se sont mobilisés dans plusieurs villes universitaires de manière ludique mais néanmoins déterminée. Ce n’était pas qu’un happening, qu’une méga-guindaille ?

Dans toutes les sociétés, les jeunes ont toujours eu tendance à vouloir contester l’ordre établi et à monter sur les barricades.

C’est le conflit des générations mais voici qu’il est désormais transposé à l’ère d’Internet et des réseaux sociaux. La mobilisation connue en Tunisie puis en Egypte s’y inscrivait bien évidemment déjà : aujourd’hui, la révolution est aussi résolument et d’abord virtuelle. Elle se déroule en direct et elle est surtout visuelle

Mais encore…

Aujourd’hui, l’image est de plus en plus importante, y compris pour la mobilisation qui, ici aussi, a largement fait appel aux nouvelles techniques via le Net, Facebook et Twitter. Lorsque les jeunes se sont mobilisés en Afrique du Nord et au Proche-Orient, c’était pour se profiler comme une alternative au pouvoir antidémocratique en place. Ici, il y a un pouvoir que l’on ne conteste pas en tant que tel, on respecte les droits de l’homme, mais l’on critique le fait que la démocratie est en panne.

Lors de la manifestation “Shame”, il n’y avait pas eu de vrai mot d’ordre mais, ici, les jeunes ont beaucoup insisté sur la volonté de maintenir un pays uni. En 2007, c’était plutôt une thématique chère aux aînés…

En fait, l’image d’une Belgique qui s’entre-déchire leur est de plus en plus insupportable. Il y a de quoi, selon eux : ils participent à de plus en plus d’échanges via Erasmus; ils parcourent aussi le monde à la rencontre d’autres cultures et voilà qu’en Belgique, tout se bloque notamment sur la nomination définitive de quelques bourgmestres et sur la scission d’un arrondissement électoral. Et puis l’on donne une image un peu ridicule du pays en ne parvenant pas à s’accorder sur les problèmes institutionnels.

Pour la jeunesse qui ne connaît pas les frontières linguistiques et culturelles, ce sont de vieilles querelles d’un autre temps. Ces chamailleries les troublent car eux se sentent européens, citoyens du monde

Les partis auraient donc tort de prendre leur mobilisation par-dessus la jambe ?

Contrairemement à ce que l’on a vu dans le monde arabe, la révolution juvénile ne vise pas à renverser l’ordre établi, elle ne s’oppose pas non plus à la bourgeoisie ni aux classes dirigeantes en tant que telles, mais c’est une invitation ferme au monde des décideurs à se reprendre au plus vite. Le monde politique doit entendre ce signal. En se mobilisant, les jeunes lancent un appel pour que les adultes remettent de l’ordre dans un environnement chaotique. En cela, c’est une attitude évidemment très légitime puisqu’il y va aussi de leur avenir. Pendant que le pays est bloqué, la situation économique et sociale se détériore et plus personne ne se soucie de la société de demain. Et par exemple du financement des pensions que les jeunes actuels devront supporter.

Mais les politiques ne risquent-ils pas de ne voir que le côté festif de leurs actions ?

Ceux qui doivent nous gouverner doivent se rappeler qu’il n’en alla pas autrement en mai 68. Là aussi, il y avait une grande dimension ludique qui n’a pas empêché le monde de se transformer. Il était vraiment interdit d’interdire et sous les pavés remuait la plage. Le sens de la fête n’a jamais empêché la gravité dans les revendications. Derrière la légèreté infinie de l’être, il y a de grandes aspirations au changement et surtout à ce que l’on cesse le sur-place insupportable. Les jeunes qui ont manifesté ne veulent plus des discours et des disputes qui, selon eux, datent d’un autre siècle.

Parler de révolution, fût-ce celle des frites, n’est donc pas exagéré ?

Les jeunes ne se revendiquent plus de Trotsky ni de Lénine et ne se réfèrent plus à Che Guevara, mais leur implication est sérieuse, car ils sont vraiment soucieux de leur avenir. Il est quand même un peu paradoxal que ce soient eux qui demandent à ceux qui devraient nous diriger de se montrer plus responsables et plus adultes !