Ce n'est pas qu'on ne le savait pas encore, mais il est bien de le rappeler...
LA LIBRE BELGIQUE
Les Belges convaincus que leurs politiciens sont corrompus
Belga
Mis en ligne le 09/12/2009
L'Eurobaromètre a été réalisé entre le 11 septembre et le 5 octobre, selon le principe d'échantillonnage dans les 27 Etats de l'UE. Un millier de Belges ont été interrogés dans ce cadre.
Les citoyens de l'Union européenne, à l'image des Belges, sont convaincus que leurs hommes politiques sont corrompus et ce sentiment s'ancre de plus en plus dans les esprits, révèle mercredi une enquête Eurobaromètre. Ainsi, 82% des Belges, considèrent que la corruption gangrène leurs institutions nationales, régionales (81%) et locales (82%). Des chiffres qui sont en ligne à la moyenne européenne.
Plus de trois Belges sur quatre (78%) jugent que la corruption est un "problème majeur" dans leur pays, soit une progression de 7 points de pourcentage par rapport à sondage similaire mené il y a deux ans. La dernière étude met le doigt sur un fatalisme certain auprès des Belges, 81% d'entre eux jugeant la corruption est un phénomène inévitable, qui a toujours existé. 69% pensent toutefois que les tribunaux belges ne sont pas suffisamment sévères avec les cas de corruption. Un Belge sur deux pense que cette corruption est due à une proximité trop grande entre hommes d'affaires et politiciens. Plus d'un Belge sur trois (35%) estime en outre que les nominations ans l'administration ne sont pas basées sur le mérite ou les qualifications.
Les plus fortes perceptions de l'importance prise par ce mal sont ressenties en Finlande (+32% en un an), à Malte (+23%) et en Espagne (+13%). Les plus sévères sont les citoyens des nouveaux membres, entrés dans l'UE en 2004: plus de 90% sont convaincus que leurs institutions nationales sont touchées par la corruption, et ce pourcentage monte même à 96% en Slovénie, en Lituanie et en République Tchèque. Mais la palme revient à la Grèce, où 98% de la population accuse les institutions nationales d'être gangrenées.
Le personnel politique est en tête de liste des accusés: 54% des Européens se disent convaincus qu'ils touchent des pots-de-vin et abusent de leur position à des fins personnelles. Suivent les fonctionnaires chargés des marchés publics (52%) et des permis de construire (51%). Plusieurs scandales de corruption relayés par les médias ont défrayé la chronique dans l'UE: notes de frais frauduleuses des parlementaires au Royaume-Uni; affaire "Gurtël" sur les cadeaux aux élus du Partido Popular (PP-droite) en Espagne, cas de corruption au sein des partis politiques en Finlande, scandales de pots-de-vin à Malte et en Autriche, souligne l'enquête.
L'Eurobaromètre a été réalisé entre le 11 septembre et le 5 octobre, selon le principe d'échantillonnage dans les 27 Etats de l'UE. Un millier de Belges ont été interrogés dans ce cadre.