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| Subject: Tremblement de terre en Haïti Mon Jan 18, 2010 1:40 pm | |
| Voyez le communiqué de presse du B.U.B.: http://www.unionbelge.be/nieuws.php?subaction=showfull&id=1263727165&archive=&start_from=&ucat=5&LA LIBRE BELGIQUE Haïti: 70.000 cadavres ramassés
AFP
Mis en ligne le 18/01/2010 Quelque 70.000 cadavres ont été ramassés et enterrés dans des fosses communes en Haïti depuis le violent séisme qui a ravagé le pays mardi, a indiqué dimanche le secrétaire d'Etat à l'Alphabétisation, Carol Joseph.
* Bono et Timberlake participeront au téléthon au profit de Haïti * Haïti: La (sur)vie reprend * Edito: Davantage de souffle * Une coordination balbutiante à tous niveaux * "Nadia, si tu es vivante, appelle Kesne" * Photos: Haïti victime d'un violent séisme
Le gouvernement haïtien a décrété dimanche l'état d'urgence dans le pays jusqu'à la fin janvier, ainsi qu'une période de deuil national d'un mois. Par ailleurs, une réunion des pays contributeurs d'aide sera organisée à Montréal le 25 janvier, en présence du Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive et de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, a annoncé Ottawa. Les rescapés ont assisté aux offices du dimanche en plein air au milieu des ruines des églises et de la cathédrale de Port-au-Prince. "Il y a des choses difficiles à comprendre si l'on n'a pas la foi", reconnaissait un prêtre en préparant la messe.
Trois Haïtiens relativement indemnes ont été extraits à l'aube des décombres d'un supermarché. "Ils étaient tous les trois entourés de nourriture, donc ils ont pu manger. Contrairement à ce qui se passe d'habitude dans ce genre de situation, il y a une grande possibilité de sauver des gens les 6e, 7e et 8e jours après le séisme", a observé un des sauveteurs, l'Américain Joseph Fernandez. Un fonctionnaire danois des Nations Unies a également été retrouvé presque indemne.
Ces rescapés s'ajoutent aux 70 survivants retrouvés à Port-au-Prince depuis l'énorme secousse d'une magnitude 7. Quelque 43 équipes internationales sont engagées sur place, totalisant 1.739 sauveteurs et 161 chiens. Mais ailleurs, des habitants ayant abandonné tout espoir de retrouver des survivants mettaient le feu aux décombres pour faire disparaître les corps en décomposition.
"Ceux qui sont encore sous les ruines de leurs maisons, nous ne pensons pas pouvoir les enlever, alors nous mettons le feu en utilisant des pneus usagés et un peu d'essence", explique Emmanuel, un habitant du bidonville de Morne-Lazarre. Dans le gigantesque bidonville de Cité-Soleil, les survivants se sentaient abandonnés sans aucun secours. Dans un petit hangar qui servait d'école et d'église, sur un mur à moitié détruit, un tableau vert a résisté au séisme. On peut y lire la date de la dernière leçon, "mardi 12 janvier", et l'exercice du jour: "Mettez le, la, les devant les noms suivants: pédale, rat, amis, bébé...".
La distribution des secours paraissait enfin s'organiser, alors qu'au total 10.000 soldats américains devaient être sur zone lundi, à terre ou au large, pour sécuriser la distribution des secours. Le président Barack Obama a encore ordonné dimanche la mobilisation des réservistes pour participer à des missions humanitaires. Mais à l'aéroport de Port-au-Prince, engorgé par l'arrivée de l'aide internationale, des dizaines de soldats américains étaient assis sans rien faire à côté de leur équipement, dans l'attente de la mise en place d'un centre de distribution de secours.
"Les avions sont pris pour le transport des secours. C'est la priorité et l'espace aérien est encombré et nos véhicules ne sont pas encore arrivés", expliquait le sergent Kevin Spooner, de la 82e division aéroportée. Dans le chaos de Port-au-Prince, des policiers ont ouvert le feu dimanche sur des pillards dans un marché, tuant au moins l'un d'entre eux, a constaté l'AFP. Un autre pillard s'est immédiatement emparé du sac à dos de la victime. La situation des milliers de sans-abri était "désespérée", a expliqué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). "Il y a des corps gonflés en décomposition dans les rues, un liquide jaune coule de beaucoup d'entre eux. Les mobylettes et les voitures les contournent mais personne ne regarde", raconte un représentant du CICR, Simon Schorno, alors que les hôpitaux sont submergés par un flux incessant de blessés.
Dans l'hôpital de campagne du quartier de Martissant, seuls quatre médecins étaient présents pour 400 patients. "L'hôpital déborde de monde et des dizaines de blessés et de malades attendent à la porte", souligne le CICR. Une cinquantaine de médecins expatriés sont attendus "mais pour certains, ce pourrait être trop tard", ajoute-t-il.
En dehors de la capitale, les destructions et le malheur des survivants paraissaient encore pire qu'à Port-au-Prince, notamment à Léogâne, une ville proche de l'épicentre du séisme où 90% des bâtiments ont été détruits, selon l'ONU. Pour le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, venu sur place dimanche, Haïti fait face à la pire crise humanitaire à frapper la planète "depuis des décennies". Le Conseil de sécurité tiendra une réunion spéciale consacrée à Haïti, lundi, jour où Bill Clinton, émissaire particulier de l'ONU pour ce pays, est attendu sur place. Les pays de l'Union européenne discutent quant à eux d'une aide financière de plus de 100 millions d'euros pour aider Haïti. | |
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