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| Subject: Est-ce que la Grèce sauve le gouvernement belge? Fri Apr 23, 2010 4:03 pm | |
| C'est sûr que ce n'est pas le moment de tomber en panne de gouvernement.LA LIBRE BELGIQUE EXCLUSIF: La crise grecque sauvera-t-elle le gouvernement belge ?
Philippe Galloy
Mis en ligne le 23/04/2010 Selon un spécialiste de la politique belge et européenne, le gouvernement belge pourrait donc subir des pressions au niveau européen pour rester en place coûte que coûte afin d'activer le mécanisme d'aide à la Grèce.
* La Grèce demande l'activation de l'aide UE-FMI * La Grèce garde la tête sous l’eau
La nécessité d'une loi pour activer l'aide à la Grèce pourrait valoir à la Belgique des pressions de la part de l'Union européenne en faveur d'un maintien du gouvernement fédéral.
La Grèce a demandé l'aide des autres pays de la zone euro. Dans le cadre de ce mécanisme, la Belgique s'était engagée à prêter un peu plus d'un milliard d'euros à Athènes. Mais pour qu'un tel prêt puisse exister, il faudrait fort probablement une loi, comme lors de l'affaire Kaupthing où l'État belge avait dû octroyer un prêt pouvant aller jusqu'à 160 millions d'euros au Grand-Duché de Luxembourg pour garantir la reprise de la banque afin de protéger les épargnants. C'est du moins ce que nous avait déclaré le ministre des Finances, Didier Reynders, après l'accord survenu entre pays de la zone euro à propos de l'aide à la Grèce (LLB 12/4).
Au cabinet du ministre des Finances, on confirme que, s'agissant d'un prêt bilatéral, « il faut normalement une loi ». Un projet de loi en ce sens, ayant reçu l'aval du ministre du Budget et de l'Inspection des Finances, devait d'ailleurs passer aujourd'hui en conseil des ministres. Mais la crise gouvernementale empêche l'examen de ce texte. Le cabinet Reynders souligne toutefois qu'il existe un accord politique pour octroyer le prêt à la Grèce. Tout dépend à présent de la façon dont il sera formalisé. Les juristes estiment qu'une loi est indispensable. Le cabinet Reynders réfléchit à la possibilité de s'en passer, à condition d'obtenir un avis positif de l'Inspection des Finances et que la décision soit régularisée par un vote du pouvoir législatif par la suite. Mais, théoriquement, il faut donc une loi pour activer l'aide à la Grèce. Or, si une loi doit être votée et promulguée, la Belgique a besoin d'un parlement et d'un gouvernement en état de fonctionner. Ce qui ne serait pas le cas en cas de crise politique conduisant à une démission effective du gouvernement, ce dernier se retrouvant alors en affaires courantes et dans l'incapacité de promulguer une loi aussi lourde de conséquences pour les finances belges. Et en cas de dissolution des chambres, la situation serait évidemment encore plus problématique puisqu'aucun texte ne pourrait être voté par le pouvoir législatif.
Selon un spécialiste de la politique belge et européenne, le gouvernement belge pourrait donc subir des pressions au niveau européen pour rester en place coûte que coûte afin d'activer le mécanisme d'aide à la Grèce. « Il est clair que, s'il faut une loi pour que cette aide soit mise en oeuvre, la Belgique pourrait recevoir des pressions de l'Union européenne exigeant que ladite loi soit votée », affirme cette source. « Toutefois, si le gouvernement tombait et que l'on se retrouvait en période électorale, ces pressions resteraient sans conséquences », tempère-t-il. Les heures qui viennent s'annoncent donc cruciales, tant pour la Grèce que pour le gouvernement fédéral belge. | |
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