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Le ministre socialiste flamand de Bruxelles Pascal Smet publie un livre où il explique sa vision de Bruxelles. Il plaide pour un élargissement de Bruxelles qui engloberait aussi les communes wallonnes de Lasne et de Waterloo.
Le ministre bruxellois Pascal Smet (sp.a) a un point de vue sur l'élargissement de la Région bruxelloise qui lui vaut des réactions négatives en Flandre et même jusqu'à l'intérieur de son propre parti. Il reste ouvert à cette option pour autant que l'élargissement vise surtout des communes réputées riches "telles que Lasne et Waterloo", dans un but de solidarité sociale et de développement social et économique d'une ville avant tout. Pascal Smet développe cette analyse dans le livre trilingue "Une ville, une ambition".
Selon lui, il importe de commencer par réorganiser Bruxelles à l'interne: fusion des 19 communes, une seule zone de police, un CPAS, 6 sociétés de logement social contre 33 aujourd'hui.
Si dans ce réagencement territorial "limité", il faut retirer "un pourcentage du territoire de la Flandre, est-ce la fin du monde", interroge-t-il, pour autant que l'on fasse de même à l'égard de la Wallonie. Selon lui, les prochaines élections régionales constituent peut-être la dernière occasion de réaliser un tel projet.
Dans l'ouvrage, Pascal Smet considère qu'une partie de la gestion de Bruxelles peut être décentralisée dans certains domaines, non plus par rapport à "la structure de la Ville du 19ème siècle" mais par rapport à la réalité socio-économique de la capitale. On pourrait, par exemple, dit-il, regrouper dans la même entité décentralisée les différents quartiers où sont implantées les institutions européennes.
A quelques mois des élections régionales, le ministre socialiste livre également sa vision des perspectives de l'enseignement à Bruxelles. Il plaide pour la création d'un enseignement bilingue organisé par les deux communautés, à côté de l'enseignement unilingue existant ouvert à l'immersion linguistique. Pascal Smet estime ainsi que les jeunes Bruxellois francophones ou parlant une autre langue que le néerlandais auraient plus de chance de s'en sortir dans l'enseignement francophone assorti d'une immersion en néerlandais organisée par la Communauté flamande que dans une école néerlandophone.
Pascal Smet a également défendu l'idée d'une reconnaissance plus étendue de l'usage de l'anglais tant dans les maisons communales qu'à la police et dans les hôpitaux bruxellois où l'on doit pouvoir être accueilli dans cette langue, comme en néerlandais. Le mandataire socialiste flamand souhaite encore l'émergence d'un parti de la ville représentant des groupes linguistiques différents.