COMMUNIQUE DE LA CONFERENCE MONARCHISTE INTERNATIONALE16 mars 2011Yemen, vers une reprise de la rébellion monarchiste dans le nord ?De son correspondant à Ryad, la Conférence Monarchiste Internationale vient d'apprendre que ce 15 mars a été marqué par de violents affrontements dans la ville de Jouf, capitale de la Province d'Al-Jouf dans le Nord du Yemen.
Cette province avait été jusqu'à la fin des années 60 un bastion de la résistance royaliste lors de la guerre civile entre républicains et monarchistes qui avait déchiré le pays.
Le 23 février dernier, Abdul Malik Al-Houthi, un des leader de l'opposition monarchiste yemenite (zaydite) a appelé ses partisans, très implantés dans le nord du pays, à faire cause commune avec l'opposition démocratique au Président Ali Abdallah Saleh au sein du "Joint Meeting Parties".
Il semblerait que la contestation au Yemen soit entrée aujourd'hui dans une nouvelle phase avec l'irruption violente de l'opposition monarchiste sur la scène politique. Ce matin en effet plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés à Marib et Jouf dans le Nord du pays, régions traditionnellement fidèles à la cause monarchiste. Pour la première fois depuis le début des troubles, on a ainsi pu voir les foules arborer la couleur rouge de la monarchie Yemenite.
Ces manifestations ont dégénéré en violents affrontements au cours desquels le gouverneur de Marib, Naji bin Ali al-Zaida, a été tué. A Jouf, un manifestant monarchiste a été abattu par les forces de l'ordre provoquant ainsi une véritable insurrection armée dans la ville. Selon nos informations, l'émeute aurait ainsi coûté la vie au commandant du siège de la sécurité d'Al-Jouf, Abdul-Ghani al-Eliyan ainsi qu'à deux soldats lors de l'assaut par les insurgés monarchistes du batiment des force de l'ordre. Nous ne disposons pas d'autres renseignements pour l'instant.
Si la Conférence Monarchiste Internationale ne peut approuver ces violences, elle souligne que cette flambée insurrectionnelle dans le nord du Yemen est avant tout le résultat d'une double incurie, d'abord le refus du Président Saleh d'entamer toute négociation avec une opposition grandissante, et ensuite le fruit d'une politique d'ostracisation systématique qui frappe depuis plus de 40 ans les provinces du Nord, demeurées traditionnellement fidèle à la Monarchie.
Il est temps pour le pouvoir yemenite d'ouvrir enfin les négociations avec l'ensemble de l'opposition sous peine de voir la situation dégénérer en conflit armé.
Sylvain ROUSSILLON
Secrétaire Général de la CMI
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