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| Subject: Van Reybrouck déteste le séparatisme - Van Reybrouck haat het separatisme Thu Jan 24, 2013 2:54 pm | |
| Il devrait rejoindre le B.U.B., le seul parti en Belgique qui est à même de redresser la situation politique. Il faut un discours ferme contre les réformes de l'Etat qui divisent la Belgique davantage.
Hij zou bij de B.U.B. moeten komen, de enige partij die de politieke situatie kan rechttrekken. Er moet een sterk betoog komen tegen de staatshervormingen die België verder opsplitsen. LA LIBRE BELGIQUE "De Wever n'a jamais été aussi vulnérable"
Mis en ligne le 24/01/2013 VIDEO David Van Reybrouck vante les mérites du G1 000 et ne croit en rien au séparatisme.
David Van Reybrouck a été l’un des initiateurs du G1 000, ce vaste processus de démocratie participative.
Ce processus répond-il à une forme d’insuffisance du système politique belge ?
On doit plutôt parler d’insuffisance du système électoral. La crise gouvernementale que nous avons connue fut surtout une crise de la démocratie. Il existe désormais une logique infernale qui fait que les intérêts des partis sont passés au-dessus de l’intérêt général. Pour la première fois de l’histoire, en Belgique, on se rend compte que le poids des élections à venir est plus important que le poids des dernières élections. Dès le lendemain d’un scrutin, la campagne recommence, car on vit dans une fièvre électorale permanente. Heureusement, les choses changent. L’Islande a fait réécrire sa Constitution par 25 citoyens ; ce mois-ci, en Irlande, 66 citoyens et 33 politiques vont s’attaquer au même travail ; et l’Etat néerlandais va financer, samedi, à Rotterdam, un sommet citoyen. Si le G1 000 a permis de démontrer à un certain nombre de politiques qu’il existe d’autres formes de politique renforçant la démocratie parlementaire, c’est une réussite. Beaucoup avaient des craintes mais ils ont vu à quel point les citoyens peuvent et veulent contribuer aux progrès de la politique.
La richesse du G 1000 a aussi été de réunir très vite des gens des deux côtés de la frontièrte linguistique.
L’équipe du G1 000 fut une "dream team" réunissant tous les horizons. Il n’y a jamais eu de disputes entre nous. Il y a eu des tensions, parfois, de la fatigue sûrement, mais l’ambiance dans une équipe aussi hétéroclite fut formidable et impressionnante.
N’est-il pas regrettable que les politiques ne soient pas capables d’appliquer spontanément les recettes que vous leur proposez ?
La Belgique s’est beaucoup occupée ces 50 dernières années des réformes de l’Etat et peu de la réforme de la démocratie. Il est aussi frappant de constater que ce sont les pays qui ont été frappés par la crise, comme l’Islande ou l’Irlande, qui sont le plus loin dans l’innovation démocratique.
En Belgique, la démocratie participative se pratique déjà beaucoup au niveau communal. Et cela va s’étendre. Le G1 000 a été invité au Parlement wallon, qui s’est montré enthousiaste. En communauté germanophone, on songe à organiser un G1 000 autour de la 6e réforme de l’Etat. Les partis commencent à faire participer leurs membres à leurs décisions et même des citoyens "du dehors". C’est le cas de Groen et il y a des idées du même type à l’Open VLD.
Quels sont les projets futurs du G1 000 ?
Nous allons étudier la possibilité de devenir une plateforme permanente pour l’innovation démocratique. Nous ne sommes pas là pour sauver la Belgique, que les choses soient claires. Nous sommes là pour innover, aider à penser de façon nouvelle. En tout cas, notre agenda n’est pas lié aux élections.
La Flandre vote à 40 % pour la N-VA...
Les gens ne votent pas pour des idées, ils votent pour une personne, pour une énergie, pour un élan. Il n’y a pas 40 % de séparatistes à la N-VA.
Mais De Wever jouit de la légitimité électorale...
Oui, mais ça rappelle ceux qui, hier, votaient pour le Vlaams Blok et en même temps regardaient à la télé le mariage de Philippe et Mathilde. J’ai suivi pendant des mois des jeunes Flamands peu scolarisés qui disaient tous voter pour De Wever mais quand les Diables Rouges jouent, ils les soutiennent sur Facebook.
La société belge s’est “dépilarisée”. Est-ce que cela n’a pas favorisé le populisme ?
Je n’ai pas la nostalgie des piliers mais là où il n’y a plus aujourd’hui que les masses face au sommet, il y avait entre eux des piliers structurés. Aujourd’hui, les seuls diplômés auxquels se réfèrent ceux qui n’ont pas pu poursuivre des études sont des populistes.
La démocratie délibérative peut-elle y remédier ?
Il faut trouver de nouvelles formes pour canaliser les opinions. Les piliers l’ont fait très longtemps ; il faut trouver d’autres manières pour les structurer.
Mais la Belgique connaît une fracture communautaire et une fracture économique et sociale entre une Wallonie à gauche et une Flandre à droite...
Mais non, ce sont des clichés qui reviennent tout le temps dans les médias ! Quand on regarde les résultats des élections locales, c’est nettement moins évident...
Le programme de la N-VA est fort marqué à droite sur le plan économique, proche du Voka.
Il y a une prédominance d’électeurs de centre-droite en Flandre, c’est vrai, mais les Belges francophones ont une image d’une Flandre très à droite alors que les Belges néerlandophones voient une Wallonie très à gauche. Combattons ces clichés ! La Flandre est diverse et multiple.
Mais ce qui nous étonne, c’est le hiatus entre le fait que les Flamands ne veulent pas la séparation et les résultats électoraux. Ce sont souvent ces partis qui véhiculent ce discours qui remportent la mise. Mis bout à bout, ils dépassent les 50 %.
C’est une image qui impressionne, qui fait peur, mais est-ce qu’il y a beaucoup de gens qui pensent que la Belgique va se scinder ? Comme Flamand vivant à Bruxelles, je n’ai jamais entendu un propos de ce type. Le problème est que depuis les fêtes de fin d’année, De Wever a été en permanence dans les médias. On lui a fait des cadeaux énormes. Le Roi, Di Rupo, Reynders, Verhofstadt sont des alliés objectifs de la N-VA et renforcent l’idée que De Wever est dangereux. Or le président de la N-VA n’a jamais été aussi vulnérable. Il est en train de changer son discours en parlant de confédéralisme. Je suis frappé par le fait qu’on remarque si peu qu’il ait dit que l’indépendance flamande n’était pas encore pour demain. Il nous montre sa faiblesse... | |
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