Aperçu intéressant dans Le Soir sur le vin belge qui connaît un renouveau:
http://www.lesoir.be/regions/soir_d_ete/les_vignobles_belgesVin de raison et de passionJEAN-LUC BODEUX
vendredi 07 août 2009, 15:26
NOS VINS DE PAYS (7) De nouveaux vignerons à Torgny « bis »Vin de raison et de passion
Hubert Burnotte se dit passionné par le vin. Désormais, il peut mettre la main à la vigne, sur un coteau torgnolais qui offre un superbe panorama vers la France voisine.
Frédéric HUMBLET.
Torgny : 3 vignobles
Le « Poirier du Loup »,
vignoble communal de Rouvroy géré par Ecoculture, SCRL à finalité sociale. Produit pinot blanc et noir, auxerrois, Pétillant de Torgny (il s'appellera bientôt Crémant), ratafia blanc et rouge (« Sang de loup » et « Sérum de sang de loup »), vin de chaume. 063-22.05.38 ou
www.domaineviticolepoirierduloup.beLe Clos de la Fouchère,
15 ares, géré depuis avril par Hubert Burnotte et Dany Dries. Vin d'assemblage espéré pour 2009.
Le Clos de l'Epinette,
de Francis de Laet. Petite production d'auxerrois, à boire sur place, 10 rue de l'Ermitage. 063-58.21.58.
Hier, on parlait du « Clos de la Zolette », définitivement mort. Aujourd'hui, c'est le « Clos du Poirier du Loup » qui domine largement le paysage viticole du village le plus méridional de Belgique (Le Soir du 18 juillet). Mais sans doute demain entendra-t-on parler également de son petit voisin, « Le Clos de la Fouchère ».Cette petite parcelle située sur le même versant que le Poirier du Loup, et non loin de lui, a été rachetée voici quatre mois par un duo de passionnés du vin : Hubert Burnotte, de Longlier, et Dany Dries, originaire de ce village, mais résidant à Useldange au Grand-Duché. Il est également administrateur de la société Ecoculture qui gère le Poirier du Loup.
Jusque là, c'est le Dr Kayser qui possédait ce vignoble, mais le vin produit restait à usage personnel. On a tout de même pu le goûter, sous la houlette des nouveaux venus, lors de la fête des artistes et artisans de Torgny, mi-juillet.
Changement de cap aussi pour le vignoble, qui va passer à une culture raisonnée. « Le plus raisonné possible, en tout cas, commente Hubert Burnotte. Il est difficile de se passer de soufre et de bouillie bordelaise. Pour le reste, on peut éliminer. Pas d'anti-herbe, je désherbe manuellement. Je prévois aussi des décoctions d'ortie. C'est une question de choix, mais je veux travailler le plus proprement possible. Après quatre mois de reprise, je vois déjà des différences », estime ce vigneron amateur, occupé à tailler sous un soleil de plomb. C'était à la mi-juillet.
Le vignoble est composé de 418 pieds, et s'étend sur 15 ares. Mais il y a des trous dans les rangées et le duo va replanter pour arriver à 650 pieds. « Il y a pour l'heure du riesling, du rivaner, de l'auxerrois. Je replanterai du pinot noir, le terroir s'y prête bien. C'est la même origine que celui des côtes de Nuits ! Du bajocien, calcaro-argileux. Mais on n'est pas sous le même climat… »
Vin d'assemblage
Hubert Burnotte a acheté par pure passion. Il a des amis vignerons en Champagne, qui pourront le conseiller. « Même à 10 euros la bouteille, ce n'est pas rentable. Mais je suis un fou de vin et j'ai envie de faire quelque chose de bon. Cette année, mon seul but est d'amener le raisin à maturité ! Je voudrais aussi tailler plus strictement pour réduire les rendements et améliorer la qualité. »
C'est à Longlier que le vin sera travaillé. Le duo a en effet racheté tout le matériel de cuverie au Dr Kayser, pressoir hydraulique vertical compris. « La qualité dépend de la pression exercée lors du pressurage. Il faut qu'elle soit lente, pour ne pas abîmer les pépins. Dès cette année, on va essayer en fûts de chêne d'un an. On verra ce qu'on peut faire, en fonction de la maturité et du potentiel. Mais je ne pense pas qu'on vendangera avant le 10 octobre. »
Quels vins seront alors disponibles ? « Un vin d'assemblage, car il y a trop peu de pieds pour faire du travail séparé. Mais il n'y en aura pas pour tout le monde ! »