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 L'ECONOMIE MONDIALE ET LA CRISE

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PostSubject: L'ECONOMIE MONDIALE ET LA CRISE   L'ECONOMIE MONDIALE ET LA CRISE EmptyWed Aug 26, 2009 9:18 pm

Quoique n'étant pas économiste ni pessimiste de nature, je partage l'opinion de cet homme. Il y a un problème de surproduction chronique dans ce monde.

Par ailleurs, je suis favorable à la création d'une banque de l'Etat qui ne fait que deux choses: l'épargne et le crédit (et éventuellement aussi l'assurance de base).

LE SOIR

Stiglitz : la reprise n’est qu’une « illusion »

AFP

mercredi 26 août 2009, 19:08

Le Prix Nobel d’économie américain Joseph Stiglitz juge que le monde sera “tout juste” remis de la crise dans “quatre ans” et estime que la timide amélioration de la conjoncture n’est qu’une “illusion”.
Stiglitz : la reprise n’est qu’une « illusion »


« Dans quatre ans, on se sera tout juste remis (de la crise économique, ndlr). Mais on restera sous le niveau qu’on aurait atteint si on avait poursuivi une voie stable plutôt que la voie de la spéculation”, déclare M. Stiglitz dans un entretien au magazine Challenges à paraître ce jeudi. « L’économie mondiale reste fondamentalement faible”, dit-il.

Selon lui, la brutale résorption des stocks des entreprises provoquée par la crise s’atténue, “ce qui donne l’illusion d’une amélioration” de la conjoncture, mais la crise n’est pas finie. “En fait, nous revenons à une récession normale”, poursuit-il.

L’ancien conseiller économique de Bill Clinton à la Maison Blanche récuse l’idée que le retour de la croissance dans certains pays (Japon, France, Allemagne...) signerait la fin de la récession.

« C’est faux. Pour la plupart des gens, il y a récession quand le taux de chômage est élevé et qu’il est difficile de trouver un emploi. Pour les entreprises, il y a récession tant qu’elles ont des capacités excédentaires”, explique le lauréat du Prix Nobel d’économie 2001.

Près d’un an après la faillite de Lehman Brothers, M. Stiglitz appelle par ailleurs à démanteler les grandes banques “afin qu’elles ne puissent faire vaciller l’économie à la moindre erreur” et à renforcer leur transparence. « On laisse les banques changer leurs normes comptables pour ne pas afficher des pertes”, estime M. Stiglitz qui déplore par ailleurs que les récents profits des établissements financiers soient notamment liés aux “activités des salles de marché, c’est-à-dire à la spéculation”.

(afp)
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PostSubject: Re: L'ECONOMIE MONDIALE ET LA CRISE   L'ECONOMIE MONDIALE ET LA CRISE EmptyMon Sep 14, 2009 6:51 pm

Ici, Le monde donne un aperçu intéressant de la crise bancaire:

Un an après le début de la crise, un paysage bancaire mondial bouleversé

LE MONDE ECONOMIE | 14.09.09 | 09h36 • Mis à jour le 14.09.09 | 09h42

Il y a de cela dix-huit mois, les banques dominaient encore le monde et caracolaient en Bourse. Les banquiers faisaient la leçon aux Etats et les mettaient en garde contre l'"insupportable dérapage des finances publiques". C'était avant la chute de Lehman Brothers. Avant l'effondrement des banques. Avant les opérations de sauvetage des établissements financiers conduites en urgence partout dans le monde, et avant leur mise sous perfusion d'argent public.

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Aujourd'hui, de la crise internationale provoquée par la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers émerge un secteur affaibli et amoindri, un paysage totalement remanié après de nombreuses faillites, encore loin d'être stabilisé, mais dans lequel il est déjà possible de désigner, de part et d'autre de l'Atlantique, les grands gagnants et les grands perdants.

LES GAGNANTS

Du côté des Anglo-Saxons, aux Etats-Unis, la prestigieuse Goldman Sachs, fondée en 1869 et devenue depuis la crise l'une des deux dernières banques d'affaires américaines avec Morgan Stanley, se range, d'évidence, du côté des gagnants. Cette institution, dont l'histoire se confond avec celle du capitalisme américain, liée à l'administration du pays au point que celle-ci y a coutume d'y recruter ses secrétaires au Trésor et ses conseillers, a surfé sur la crise. Elle règne désormais sur Wall Street.

Au deuxième trimestre, en pleine récession économique mondiale, la banque a réussi la prouesse d'afficher des bénéfices en hausse de 65 % sur un an, à 3,4 milliards de dollars (2,3 milliards d'euros). Cette performance a suscité les critiques de ceux qui voient en elle un gigantesque fonds spéculatif se nourrissant d'activités sans rapport avec le financement de l'économie.

Les critiques furent d'autant plus vives qu'en même temps, l'institution dévoilait ses promesses de bonus faramineux: 11,4 milliards de dollars versés début 2010 au titre du seul premier semestre 2009 !

Mais les profits de la banque américaine ne doivent rien au hasard. Ils résultent de choix stratégiques anciens : un recrutement élitiste de grande qualité – Goldman Sachs fut la première banque outre-Atlantique à recruter des diplômés de haut niveau dans les années 1930 – et une politique salariale avisée, aussi généreuse envers ses traders qu'envers ses contrôleurs du risque, une fonction-clé des banques pourtant souvent dévalorisée.

Une autre "américaine", JP Morgan Chase, sort gagnante de cette crise. L'établissement, qui s'est offert la banque de dépôts Washington Mutual en plein marasme, en septembre 2008, avec le soutien financier des autorités américaines, a changé de dimension.

Il dispose désormais d'un réseau d'agences considérablement renforcé, dans un marché qui s'est fortement concentré en l'espace de quelques mois, avec plus de 80 faillites bancaires depuis le début de l'année. Ce réseau place JP Morgan Chase au niveau de Bank of America ou Wells Fargo sur le marché de la banque de détail, avec une part de marché d'environ 10% des dépôts bancaires.

Toujours dans le camp anglo-saxon, mais au Royaume-Uni cette fois, dans une industrie bancaire dévastée et soutenue à bout de bras par l'Etat, c'est Barclays qui a décroché sa place parmi les vainqueurs. Seule banque européenne à avoir osé racheter une américaine – les activités de Lehman pour une somme symbolique (hors immobilier)–, Barclays profite de son audace.

La banque, passée de 12 000 salariés à 20 000 depuis le rachat de Lehman, s'étoffe en Europe. Sur un marché de l'emploi sinistré, elle prévoit de recruter 800 personnes en 2009, pour développer des activités de conseil en fusions et acquisitions et de marchés de capitaux.

Enfin, fermant la marche des gagnants incontestables, vient la française BNP Paribas. En deux ans, la banque est passée de la dixième à la septième place mondiale en termes de valeur en Bourse (sans tenir compte des banques chinoises), et ce sans même avoir procédé à une augmentation de capital. Elle était neuvième banque mondiale par ses bénéfices en 2006 et septième en 2008.

Cette progression est liée au rachat de la belge Fortis, qui lui a permis d'étoffer son réseau européen et a grossi sa base de dépôts. Mais aussi à des gains de parts de marché dans la banque d'investissement.

LES PERDANTS

Le camp des perdants est évidemment plus fourni. Mais quelques noms s'imposent, qui ont défrayé la chronique financière tout au long de 2008. Parmi eux, l'américain Citigroup, l'ancien géant financier mondial, dont la chute brutale après une décennie de domination a marqué les esprits.

Après la faillite de Lehman, point de départ de la défiance envers les banques, cette institution souvent qualifiée de "supermarché des services financiers" se retrouve piégée par ses investissements risqués. Elle a placé des centaines de milliards de dollars dans des produits qui ne valent plus rien : l'incendie est déclaré.

L'Etat n'a d'autre choix que d'intervenir en échange d'une minorité de contrôle de 36 % dans le groupe. C'en est fini de la suprématie de Citigroup, comme en témoigne une valeur boursière en fusion passée de 187 milliards d'euros, en juillet 2007, à seulement 40 milliards deux ans plus tard !

Autre victime emblématique de la crise bancaire, toujours aux Etats-Unis, Merrill Lynch, ancien fleuron de Wall Street, qui s’est fait avaler par Bank of America en janvier. Ce rachat a été organisé et subventionné par les autorités américaines, à la manœuvre pour éviter l’implosion de leur système bancaire.

Merrill Lynch connut une fin aussi triste que scandaleuse. Alors que la banque était en faillite et sur le point d’être vendue, son PDG s’empressa de distribuer leurs bonus à tous les cadres. L’affaire, lorsqu’elle fut révélée, déclencha les foudres du président des Etats-Unis, Barack Obama.

De ce côté-ci de l’Atlantique, où les dégâts ont été violents, où des systèmes bancaires entiers ont été ravagés (par exemple en Islande et au Royaume-Uni), où des places financières sont tombées (en Belgique), où, enfin, des économies ont été déstabilisées (en Allemagne), la banque suisse UBS fait figure de star déchue.

Son histoire est celle d’un désastre : pour devenir le numéro un mondial de la banque d’affaires, la prestigieuse maison helvétique, poussée par son PDG, a pris tous les risques et massivement investi dans les produits financiers toxiques liés aux crédits hypothécaires américains à risques (les subprimes).

Tandis que la plupart des banques, sentant le vent tourner après l’été 2007, tentaient de limiter la casse, UBS continuait d’investir sans retenue dans les subprimes. La fin est connue : des pertes abyssales, des milliers de salariés au chômage et une relégation brutale en bas du classement des grandes banques internationales.

ZONE GRISE

Entre les gagnants et les perdants, se trouve une zone grise de grandes banques à dimension internationale qui ont été secouées par la crise, lui ont payé un lourd tribut, mais ont finalement correctement résisté. C’est le cas, par exemple, de la Deutsche Bank en Allemagne ou de la Société générale en France. L’avenir de ces banques et leur capacité à s’imposer dans le jeu mondial restent à écrire.

Il serait d’ailleurs prématuré de dresser le palmarès d’après-crise. D’abord, parce que les banques n’en ont pas fini avec la crise financière et économique. Il leur reste des provisions à constituer au titre des subprimes et de la hausse des créances douteuses dans leurs bilans.

Ensuite, parce que les réformes que préparent les Etats en coordination avec les banques centrales pour durcir les règles s’appliquant aux banques auront un coût pour l’industrie bancaire. Ainsi, les activités les plus risquées seront taxées: certaines banques seront donc contraintes de trouver plus de capitaux propres pour exercer leurs activités.

Dans ce contexte d’incertitudes, une chose est sûre : si le secteur bancaire venait à trop se concentrer, alors les plus gros établissements seraient en position de dicter les conditions du marché.

Anne Michel

Article paru dans l'édition du 15.09.09.
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