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 Les forces brunes en Europe

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PostSubject: Les forces brunes en Europe   Les forces brunes en Europe EmptyMon May 23, 2011 3:22 pm

Seul le Vlaams Belang en Belgique? Et la N-VA? Dire que les Belges du sud sont des toxicomanes n'est pas assez pour appartenir aux forces brunes?

LA LIBRE BELGIQUE

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La marée brune: "La crise n’est pas le facteur dominant" © AP

Olivier le Bussy

Mis en ligne le 23/05/2011

La dégradation économique ne suffit pas à expliquer la montée des partis extrémistes, selon Jean-Yves Camus. Qui profitent de la perte des repères, de la défiance envers les élites et de la disparition des idées mobilisatrices.


Entretien

Spécialiste de l’extrême droite, le politologue français Jean-Yves Camus livre son analyse sur les racines du succès des formations nationalistes, populistes et d’extrême droite en Europe.

Ces phénomènes politiques ont-ils des racines communes ?

Il y a des histoires spécifiques à chaque pays qui conditionnent assez largement le contenu idéologique des partis qui émergent. Il a également des phénomènes globaux qui touchent l’ensemble de l’Europe qui expliquent en partie la montée des partis nationalistes.

Comme la crise économique ?

Pas uniquement. On a effectivement des pays qui sont frappés par la crise économique de manière plus structurelle, comme la France, mais quantité d’exemples démontrent que ce n’est pas le facteur dominant. En Flandre, par exemple, on a une région qui se porte bien au point de vue économique. Et on constate des percées populistes et d’extrême droite dans des pays qui sont soumis à la crise, comme la Finlande, mais conservent néanmoins des niveaux de vie supérieurs à celui de nombre de pays européens. Cela vaut aussi pour des pays où des régions prospèrent comme la Norvège, la Suisse, l’Italie du Nord,

Si ce n’est la crise, quelles sont les causes de la montée des partis extrémistes ?

Au XXIe siècle, les grandes idées mobilisatrices ont vécu, tant le communisme que le libéralisme dogmatique. Il y a une défiance des opinions publiques envers les partis traditionnels et une autre contre les élites - c’est aussi dû au fait, sans doute, que l’ascenseur social fonctionne moins bien qu’il y a quelques dizaines d’années. Il y a ensuite, de manière plus générale, les angoisses nées de la mondialisation, qui touchent ceux qui en sont les perdants objectifs (par le chômage, les délocalisations) et ceux qui anticipent une perte de statut pour eux ou pour leurs enfants. Et il y a enfin, un sentiment d’insécurité intellectuelle. Une partie de la population n’accepte de vivre que dans le cadre de repères parfaitement délimités. Le fait que nous ayons désormais le monde en temps réel dans notre lucarne télévisée, qu’il n’y ait plus de frontières, que la culture se mondialise, que les référents nationaux cèdent du terrain devant le village global crée ce sentiment d’insécurité : on ne sait plus qui on est ni où on est.

Comment expliquer que certains pays soient épargnés par ces phénomènes ?

L’Espagne, le Portugal et la Grèce ont connu des dictatures ultra-conservatrices jusqu’au milieu des années 70. Cela explique très certainement que l’extrême droite n’y fasse que des percées limitées, parce que beaucoup d’électeurs ont connu et ont été marqués par ces périodes. Tandis qu’en Irlande, un pays relativement neuf, dont l’indépendance n’a été déclarée qu’en 1916, l’idée nationale est encore extrêmement présente d’un bout à l’autre du spectre politique, à la fois à gauche - le Sinn Féin est un parti nationaliste à sa manière - et à droite.

L’extrême droite ne gagne-t-elle pas du terrain parce que l’impression prévaut que de nombreux d’immigrés ne reconnaissent plus les valeurs de leur pays d’accueil ?

On a eu très récemment une enquête en France sur ce sujet qui démontrait qu’à près de 70 %, cette frange de la population souhaitait avoir les mêmes valeurs, le même mode de vie, les mêmes repères que les Français d’origine européenne. Il y a évidemment une frange qui ne se reconnaît pas, ou plus, dans les valeurs constitutives du pacte social. Mais n’est-ce pas aussi une conséquence de l’immense hypocrisie qui a prévalu pendant des années ? On a considéré que ces gens étaient venus pour repartir, et c’était évidemment illusoire. Il n’y a pas d’exemples dans l’Histoire de gens qui se sont installés sur un territoire pendant trois générations puis en sont repartis. Or, les partis traditionnels ont volontairement omis de dire aux citoyens que quand on vient ici pendant quelques années, on y fait souche.

Les partis traditionnels paraissent démunis pour contrer l’extrême droite…

Il est beaucoup plus difficile, lors de débats télévisés ou de campagnes électorales, d’exposer les thèses complexes qui permettent d’expliquer le monde lui-même de plus en plus complexe que d’asséner des vérités qui font appel à l’instinct et au bon sens. C’est la faiblesse structurelle des partis de gauche et de droite. En France, par exemple, il y a eu depuis 1945 une impossibilité pour la droite d’élaborer un logiciel idéologique propre. Elle a toujours cherché à se présenter comme un centre, ou en tout cas quelque chose qui n’était plus la droite : on préférait les termes "modérés" ou "républicains". Aucun parti politique de gouvernement n’a inclus le mot droite dans son intitulé : chrétien-démocrate, conservateur, libéral, mais pas de droite. Il y a aujourd’hui un retour de balancier assez inévitable qui se produit au moment où ce qui est arrivé en 40-45 s’éloigne des mémoires - vous en avez eu un bon exemple récemment en Belgique, où des politiques disent, "c’est le passé, n’en parlons plus".

Quid de la position des partis de gauche ?

La gauche a sans doute la faiblesse de penser que ces partis nationalistes étaient les perdants de l’Histoire et qu’il en serait toujours ainsi. C’est une tendance à considérer que la rationalité gouverne, triomphe. Or, on a déjà vu que ce n’est pas ce qui guide les foules. Les votes pour l’extrême droite incarnent d’ailleurs une certaine forme d’anti-intellectualisme, le refus de considérer que la raison, la technocratie peuvent avoir réponse à tout. Et la gauche, qui est naturellement progressiste, scientiste, rationaliste, part avec un handicap pour n’avoir pas su, après la chute du communisme, créer de nouveaux mythes mobilisateurs.

On assiste à l’ouest de l’Europe, à une mue du discours de l’extrême droite qui se donne un vernis de respectabilité, en se présentant comme le bastion des droits de l’homme contre l’islam…

Dans beaucoup de pays, les gens de ces partis et ces partis ne sont pas liés à l’extrême droite historique - je pense à M. Wilders aux Pays-Bas. Ensuite, effectivement, il y a un certain retournement des valeurs de la gauche et de la droite libérale : les droits des minorités, en ce compris les homosexuels, la notion d’égalité des sexes, de la laïcité

Il y a une part d’instrumentalisation, mais il y a aussi une réelle conviction, dans le fil de l’idéologie libertarienne. Pour un libéral vrai, ce qui prime c’est l’absolue liberté de l’individu. Or pour ces partis, l’islam est une sorte de totalitarisme.

Les forces brunes en Europe Marebrune

En Europe centrale et orientale, en revanche, les discours des formations d’extrême droite sont plus décomplexés et parfois ouvertement antisémites…

On a affaire à une région d’Europe où la continuité avec l’idéologie des forces réactionnaires des années 30-40 est plus forte qu’en Europe occidentale. Les raisons sont un vide idéologique énorme, une décrédibilisation des élites - à cause de la corruption, notamment - et aussi le fait que dans beaucoup de ces pays, une partie de l’opinion publique a été soumise à une thérapie de choc au moment de l’entrée dans l’Union européenne. Il fallait adapter des systèmes économiques dirigistes à l’économie de marché, ce qui a laissé beaucoup de gens sur le côté. De surcroît, plusieurs de ces pays sont des Etats nations plus "neufs" qui, pour la plupart d’entre eux, n’ont jamais, ou très brièvement, été des démocraties. Très rapidement le nazisme puis le communisme s’y sont installés, il n’y a donc pas une longue tradition de pluralisme démocratique. Enfin, il y a une définition de la citoyenneté qui est essentiellement basée sur l’ethnicité, la religion et la langue et non sur le contrat social, comme dans nos contrées.

L’émergence des nationalismes met-elle la construction européenne en péril ?

Pour l’instant, cette menace reste au stade des effets incantatoires, mais il n’est pas impossible à l’avenir qu’en fonction des résultats électoraux, on assiste à un repli de l’idée européenne. Ça correspond aussi sans doute à l’incapacité des pro-européens de proposer un projet réellement mobilisateur, qui soit basé sur autre chose que les règles du marché. Il y a un déficit de légitimité démocratique, d’Europe sociale et si l’Europe ne tire pas vers le haut, toute une frange de l’opinion publique est fondée à se dire que tout ce qui peut être résolu au niveau européen peut aussi bien l’être au niveau national.

Sont-ce ces phénomènes durables ? Et quelle est la marge de manœuvre des partis traditionnels, pour regagner le terrain cédé aux nationalistes ?

Elle est importante. Elle consiste à repartir à la conquête, non seulement des électeurs perdus mais aussi de ceux qui ne vont plus voter. Pour ce faire, ces partis doivent comprendre que ce n’est pas en courant après les programmes de ces formations qu’ils parviendront en endiguer la montée. Au contraire, il faut argumenter, présenter des projets mobilisateurs, orienter la construction européenne pour qu’elle soit un plus par rapport à ce que l’Etat peut apporter. Il faut se rendre à l’évidence : on a déjà affaire avec ce type de phénomène depuis 20-25 ans dans plusieurs pays et il est probable qu’on ait encore affaire à ce type de formations pendant longtemps.
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