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Politique belge Le Parti Pirate, Pro Bruxsel, BUB et le PTB vont user d’une ficelle de la loi électorale pour décrocher des sièges au Parlement bruxellois.


Lors des élections du 25 mai prochain, en Région bruxelloise, quatre "petits" partis (PTB, de Pro Bruxsel, du BUB et du Parti Pirate) vont profiter de la loi électorale pour tenter d’obtenir un ou plusieurs représentants au Parlement bruxellois. Il existe, en effet, un mécanisme, nommé "groupement de listes" qui permet de contourner le problème du seuil des 5 % de voix nécessaires pour espérer siéger au Parlement.

Le mécanisme avait été mis en place à l’époque pour éviter de voir le Vlaams Belang obtenir une majorité au Parlement bruxellois et bloquer ainsi son fonctionnement. Pour être clair, il ne s’agit en aucun cas pour ces partis de présenter des listes communes ou de s’associer dans un quelconque cartel, ce groupement de listes est purement technique.

Pas une alliance, pas un cartel

Au moment du dépôt des listes auprès du Tribunal de première instance de l’arrondissement, les partis qui participent à ce groupe technique signent un document qui précise son existence. Il n’en sera tenu compte qu’après les élections. On l’a écrit plus haut, par ce mécanisme, les partis signataires espèrent bien évidemment atteindre le seuil des 5 %. Au moment de la répartition des sièges, si le groupement de listes dont les résultats sont additionnés dépasse le seuil requis, il rentre en ligne de compte pour l’attribution des sièges. Entre eux, les sièges sont répartis proportionnellement à leur poids au sein du groupement selon le mécanisme de la clef D’Hondt. Les partis ne peuvent rien convenir à l’avance. " Ce mécanisme a été utilisé en 2009 par tous les partis démocratiques (y compris le PTB/PVDA et Pro Bruxsel) dans le collège néerlandophone pour que le Vlaams Belang obtienne un siège de moins", expliquent les quatre partis dans un communiqué commun.

Mis en place sous l’impulsion du PTB (qui selon les récents sondages s’approcherait des 5 %), les autres partis signataires ont donc aussi un véritable intérêt à participer à ce groupement de listes puisque lorsqu’on dépasse le seuil électoral on bénéficie, à Bruxelles, d’au moins deux ou trois sièges. Pour l’heure, seuls les quatre partis cités plus haut participeront à ce groupement de listes francophones : "Nous ne nous associerons pas aux partis racistes et communautaires", explique Benjamin Pestiaux du PTB bruxellois. En ce compris le PP de Modrikamen dont "les propos dépassent trop souvent la ligne rouge". Lorsque nous avions contacté ce dernier, il affirmait pouvoir "y arriver tout seul au seuil des 5 %" en précisant toutefois qu’il ne connaissait pas ce mécanisme. Du côté du Parti Pirate on précise qu’on ne craint pas un quelconque amalgame avec le PTB : "Nous assumons la bonne foi des gens qui sont, selon nous, capables de comprendre et de s’informer. Nous respectons les règles du jeu, il ne s’agit en aucun cas d’une magouille", précise Marouan El Moussaoui, secrétaire Amiral du Parti Pirate.