Voici la partie pro-belge de son programme
Que nous ont rapporté ces mois et ces mois de chamailleries communutaires sur Bruxelles-Hal-Vilvorde
? Allons-nous sortir de la crise en scindant la Belgique ? Allons-nous sauver plus facilement les
emplois en allant plus loin dans la régionalisation ? La Belgique est déjà si petite, pourquoi la scinder
encore plus ? Travailler ensemble serait mieux pour sauver nos emplois, pour augmenter nos pensions,
pour protéger nos économies.
En Flandre, certains partis politiques veulent accorder plus de pouvoir aux « régions » flamande, bruxelloise
et wallonne. Et donner ainsi aux patrons flamands ce qu’ils veulent. Ceux-ci espèrent une « Flandre
forte », pour supprimer la prépension, pour supprimer les allocations d’attente des jeunes sans
emploi, pour pouvoir licencier plus facilement les travailleurs, pour faire payer la facture de la crise par
les travailleurs. En Wallonie et à Bruxelles, certains sont prêts aussi à accepter ce scénario d’une nouvelle
régionalisation au nom du « chacun pour soi ».
La sécurité sociale n’est quand même pas un luxe ?
A quoi mènerait une nouvelle régionalisation ? A mieux gérer les choses soi-même ? Non, en réalité,
une nouvelle régionalisation fera que moins d’argent ira à la « sécurité sociale » fédérale, le système
qui nous donne des allocations en cas de maladie, de pension ou de chômage. Chez tous ceux qui travaillent,
une partie du salaire va à la caisse des pensions, du chômage et de l’assurance maladie. C’est
de cette caisse qu’émane l’argent que vous tous touchez lorsque vous êtes malade ou que vous vous
retrouvez au chômage, que vous prenez votre pension ou que vous avez des enfants.
Imaginez un peu que nous n’ayons pas de « sécurité sociale ». En Belgique, il y a déjà 13 % de pauvres.
Sans sécurité sociale, il y en aurait 42 %. Dans certains pays, c’est d’ailleurs le cas. Aux États-Unis, par
exemple. Aujourd’hui, des millions d’Américains ne sont pas assurés contre la maladie et ne peuvent
faire appel à des soins médicaux.
Un homme averti en vaut deux
Certains partis politiques prétendent qu’il faut accepter ce scénario, que la Wallonie et Bruxelles peuvent
se débrouiller seuls. Pourtant, ces mêmes partis ont négocié la communautarisation de l’enseignement
il y a vingt ans. Ce qui a mené à diminuer les moyens accordés à l’enseignement de 25 %. Ce
qui a conduit au licenciement de milliers de profs et à une baisse de la qualité de l’enseignement.
Un gaspillage d’argent
Notre minuscule pays compte six gouvernements différents avec, au total 52 ministres et secrétaires
d’État et 534 députés et sénateurs. La Belgique est le pays du monde qui a le plus de ministres. Quel
gaspillage d’argent ! Il est déjà arrivé que des missions commerciales wallonnes, flamandes, bruxelloises
et belges se rencontrent par hasard au Japon. Un pays où on ne sait même pas où se trouve la
Belgique, et encore moins Namur, Anvers ou Eupen.
Propositions d’action du PTB+
1. Le maintien de la sécurité sociale au niveau fédéral, que ce soit dans le domaine des allocations de
chômage, des allocations familiales, de l’assurance maladie-invalidité que des pensions. Le gouvernement
fédéral doit être la garant de l’égalité de tous les habitants et de la solidarité réciproque.
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2. Pour améliorer la bonne entente en Belgique, un enseignement des langues plus intensif et de
meilleure qualité. Si les jeunes apprennent l’autre langue nationale à l’école, cela améliorera l’entente
mutuelle. Il faut libérer plus de moyens pour l’enseignement des langues en classe et pour des cours
de langues gratuits pour les adultes.
3. Les matières dont la régionalisation a abouti à un fonctionnement inefficace doivent à nouveau être
fédéralisées : les transports, les communications, le logement, l’infrastructure routière, la recherche
scientifique,… Des compétences homogènes devraient être mises en place dans ces domaines au niveau
central.