25.07.1909: Louis Blériot taverse la Manche en avion

Il y a 100 ans, ce pilote français réalisait un grand exploit. Lors de la traversée de la Mer du Nord entre la France et la Grande-Bretagne, il était même perdu dans le brouillard au milieu de la Manche pendant une dizaine de minutes, mais a réussi à atteindre l'Angleterre (Dover) moyennant un petit détour vers le nord.

Arrivé sur l'herbe de Dover, un douanier anglais lui demande s'il a qqch à déclarer. "Ma joie !", exclame le pilote héroïque. Comme la garde frontalière n'avait aucune expérience avec les aéroplanes, elle inscrit le véhicule comme 'yacht'.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Bl%C3%A9riot

Le 19 juillet 1909 dans l'après-midi, Louis Blériot s’inscrit dans la course à la Manche avant de partir s'installer à Calais le 21 juillet 1909.

Apprenant l'échec de Latham après être rentré à Paris, échec qui le laisse sur la touche pour plusieurs jours, Blériot se voit contraint de tenter sa chance pour éviter que le comte de Lambert, de nationalité russe même s'il est originaire d'une famille française émigrée à la Révolution, ne parvienne au but avant lui.

Louis Blériot est le premier à traverser la Manche, le 25 juillet 1909 en décollant au lever du soleil, condition exigée par le Daily Mail (journal britannique) qui est à l'origine du défi et lui remettra la somme de 25 000 francs-or mise en jeu. Malgré une blessure au pied, la traversée s'effectuera en 37 minutes, ralliant Les Baraques, près de Calais à Douvres, aux commandes du Blériot XI qu'il a conçu en collaboration avec Raymond Saulnier, équipé d'un moteur 3 cylindres développant 25 chevaux.

LE SOIR

Il y a cent ans, Blériot ralliait l'Angleterre en avion

CHRISTIAN DU BRULLE

samedi 25 juillet 2009, 09:29

Ce 25 juillet 1909, le temps était idéal pour tenter la grande aventure. Debout à deux heures du matin, Louis Blériot hume l'air du hameau des Baraques, planté entre Calais et Sangatte. L'air est calme. Cette fois, c'est décidé : il va se lancer ! Voici un siècle, l'histoire de l'aviation écrivait une de ses plus belles pages.

Voici tout juste un siècle ce samedi, alors que quelques jours plus tôt, son rival, Hubert Latham, avait été forcé d'amerrir dans les eaux de la mer du Nord, Blériot tente et réussit la première traversée de La Manche en avion.

Une page de l'Histoire des plus lourds que l'air est en passe d'être écrite. Et avec elle, la consécration d'une série d'innovations techniques qui, à l'époque, étaient pour le moins avant-gardistes.

« Pour traverser la Manche, Blériot utilise pour son avion Blériot XI un moteur… de moto », explique Marie-Lætitia Bucchini, du Musée des arts et métiers de Paris. Une exposition autour de l'avion historique de Blériot s'y tient tout cet été (1).

« Il fait ce choix parce que les autres moteurs disponibles à ce moment-là sont soit trop lourds, soit trop incertains. Ils ne tenaient pas l'heure de fonctionnement sans s'arrêter. Comme ce fut le cas pour Latham, notamment. »

Le moteur retenu est un Anzani à trois cylindres. Il fait 73 kilos et développe une puissance de 25 chevaux. C'est bien assez pour tenir en l'air les quelque 200 kilos du Blériot XI.

« Un avion qui est un monoplan, reprend Mme Bucchini. À l'époque, on ne jurait que par les biplans… Le train d'atterrissage de l'avion est aussi remarquable. Blériot a conçu un système triangulaire avec amortisseurs, histoire de ne pas casser à l'arrivée. Il opte aussi pour une hélice bipale de type Chauvière de 2,5 m de diamètre alors que les modèles précédents étaient dotés d'hélices quadripales. »

Aux « Baraques », l'envol du Blériot XI est imminent. À 4 h 25, l'appareil quitte la prairie et met le cap sur Douvres. L'Anzani ronronne, crachote, éjecte de l'huile : un bon litre en une heure. Mais il tient !

Un peu moins de 38 km plus loin et quasi autant de minutes de vol, Louis Blériot se pose à Douvres, au pied du château. Le pari est gagné. Et avec lui la prime de 1.000 livres promise par le Daily Mail à celui qui, le premier, traversera la Manche en avion. Pour l'ingénieur et homme d'affaires français, cette réussite est porteuse de beaucoup d'espoirs. Il se lancera dans la fabrication en série d'avions de toutes sortes. Il se servira aussi de sa notoriété désormais planétaire pour doper ses affaires.

Après son retour à Paris, il vendit son Blériot XI au journal Le Matin du boulevard Faubourg Poissonnière. En octobre de la même année, le journal fit don de l'aéroplane à l'État français. Il est désormais exposé aux Arts et Métiers.

Et on se prend à rêver… Si d'aventure ce pionnier avait été belge, aurions-nous accroché sur la façade du Soir, rue Royale à Bruxelles, l'avion de l'exploit ? Qui sait ?

Il reste qu'en Belgique, à la section Air & Espace du musée de l'Armée (parc du Cinquantenaire), outre une maquette au 1/5e d'un Blériot XI (mais pas de type « Traversée de la Manche »), les collections hébergent un véritable exemplaire du moteur à trois cylindres Anzani (visible en mezzanine). Au rez-de-chaussée, un exemplaire du Blériot XI (type « Manche ») est actuellement en phase de reconstitution. On y voit notamment le train d'atterrissage de l'avion entièrement refait. L'engin, une fois reconstitué, présentera une hélice, une aile et son moteur d'origine.

En dit stond vandaag in DS:

Fransman vliegt precies 1 eeuw later Blériot achterna

zaterdag 25 juli 2009Auteur: ivb

PARIJS - Op de dag af 100 jaar na de historische vlucht over het Kanaal van luchtvaartpionier Louis Blériot heeft zaterdag de Fransman Edmond Salis dat huzarenstukje overgedaan. Salis vloog met een gerestaureerde Blériot XI -hetzelfde type als zijn voorganger- vanop een wei in Calais naar Dover. En net als zijn grote voorbeeld droeg Salis een lederen vest en een pilotenbril.

Salis deed 45 minuten over de oversteek, en was daarmee zeven minuten trager dan Blériot. In tegenstelling tot de legendarische ingenieur en constructeur levert de vlucht Salis geen plaats in de geschiedenisboekjes, maar mogelijk wel een kort stukje in de krant op.