LA LIBRE BELGIQUE
La N-VA séduit un Flamand sur troisP.G.
Mis en ligne le 08/01/2010
Un sondage se penche sur l’électorat potentiel des partis flamands. Le parti de Bart De Wever arrive en deuxième position, juste derrière le CD&V.
Au jour J des élections, il y a ceux qui savent depuis belle lurette pour qui ils vont voter – voire qui ont toujours voté pareil – et puis il y a les autres : certains hésitent même encore au moment de pénétrer dans l’isoloir.
L’institut de sondage TNS/Dimarso a effectué son enquête au lendemain du dernier scrutin (juillet 2009). Il a demandé à près de 2 000 électeurs pour qui ils avaient voté mais aussi pour qui ils avaient envisagé de voter, le tout complété par une série de questions destinées à les situer politiquement et à mettre en relief ce qui les a finalement fait trancher pour l’un ou l’autre. Après des mois d’embargo décrétés par les commanditaires (le CD&V, le SP.A, l’Open VLD et la N-VA), le tout est finalement paru dans “Knack” cette semaine.
S’il fallait résumer les résultats en une seule formule, ce serait : N-VA superstar ! 31 % des électeurs interrogés ont envisagé de voter pour la N-VA (score réel : 13,1 %).
Un seul autre parti se distingue par une aussi grande différence entre électorats potentiel et réel : la Lijst Dedecker (22 % et 7,6 %). Les autonomistes flamands, qui avaient déjà créé la surprise le 7 juin en doublant le score annoncé par les sondages, dépassent ainsi largement en potentiel le Vlaams Belang (24 %), l’Open VLD (24 %) et le SP.A (23 %) et arrivent deuxièmes.
Irréaliste ? On notera que les trois derniers partis cités ont tous atteint leur “score potentiel” à l’un ou l’autre moment de la décennie écoulée. Cette notion de potentiel n’est peut-être donc pas si abstraite qu’il n’y paraît.
Une chose est de toute façon certaine : le 7 juin dernier, c’est la N-VA qui a tiré les marrons du feu. Sur les quelque 400 000 électeurs gagnés de 2007 à 2009, TNS/Dimarso estime que les nationalistes en ont pris 110 000 à leurs ex-partenaires de cartel (le CD&V), et le reste principalement au Vlaams Belang et à l’Open VLD.
Et pourtant, les questions communautaires sont loin d’occuper la première place dans l’esprit des électeurs flamands. La crise économique (68 % des sondés), les soins de santé (62 %) et les difficultés à mettre sur pied un gouvernement fédéral (60 %) se hissent sur les trois premières marches du podium, devant l’échec de la réforme de l’Etat (55 %). Plus étonnant : seuls 35 % des électeurs N-VA (moyenne flamande : 21 %) se prononcent pour l’indépendance de la Flandre.Idéologiquement, ce n’est pas vraiment plus clair. Les Flamands situent la N-VA nettement à droite de l’échiquier politique (à 54 % contre 13 %), alors qu’eux-mêmes se voient plutôt au centre-droit (ils sont 26 % à se situer à droite contre 16 % à gauche). En fait, le parti qu’ils situent au plus près de ce positionnement-là, c’est l’Open VLD, le grand perdant des élections régionales.
Mais deux événements survenus dans les semaines qui ont précédé le scrutin régional ont joué un rôle important : l’appel de Jean-Luc Dehaene à ne pas voter pour un petit parti comme la N-VA et les excellents bulletins décernés par la presse flamande aux députés sortants du parti. La N-VA est alors apparue à la fois comme le petit poucet à sauver (une position qui traditionnellement suscite la sympathie de l’électorat flamand) et comme l’unique alternative positive, et donc réaliste en termes d’exercice du pouvoir, aux trois grands (grands, vraiment ?) partis traditionnels.
Et, toujours selon les auteurs, la première victime de cette évolution, c’est la Lijst Dedecker. Parce que c’est précisément la place que le parti de Jean-Marie Dedecker entendait occuper dans le paysage politique flamand. La LDD possède à la fois l’éléctorat le plus volatil (30 % des électeurs LDD ont fait leur choix au moment de passer dans l’isoloir) et une des oppositions les plus vives : 36 % des Flamands ne voteraient jamais pour elle. C’est certes moins que le Vlaams Belang (55 %) mais beaucoup plus que les 12 % d’allergiques à la N-VA. Bingo, Bart.
La Libre Belgique 2010
* belgounitariste - Belgique
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* 08.01.10 | 09h50
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"séduisait" ! De plus, parmi ces élécteurs, il y a un tiers d'unitaristes belges !!!
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* grouchomarx - Belgique
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* 08.01.10 | 09h49
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joosdune
Exact. La plupart des flamands, sur le plan linguistique, se montrent en fait bien tièdes. Beaucoup - y compris des gens très ouverts - sont agacés par l'attitude de certains francophones; mais le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas ce qui vient en tête de leurs préoccupations. Ce qui vient en tête de leur préoccupations, c'est, par exemple: avoir un bon job, éduquer leurs enfants, jouir d'une bonne santé, vivre dans un cadre agréable. Comme vous et moi.
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* xaroline - Belgique
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* 08.01.10 | 09h47
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Rappelons que les sondages donnent une image déterminée à un moment donné sur le sujet abordé! Mais souvent, ces sondages "influencent" ou ne représentent qu'eux même.
Par exemple: Rappelons les sondages sur les élections régionales donnant le PS prenant une culotte magistrale... Les journalistes ne voulant pas publier les 3 derniers sondages parlant de renversement de tendance .... Et .... Le PS ne perdant pas trop de plume....
Les sondés ne disent pas toujours ce qu'ils pensent et d'autre part ... Dans l'isoloir ... Ils peuvent changer d'avis!
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* Frederic II - Belgique
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* 08.01.10 | 09h46
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@jing55: Tout à fait d'accord! Jamais je ne me suis senti Wallon et comme vous dites, je ressens plus ca comme une insulte qu'autre chose! Je ne suis que Brabançon, depuis toujours, toutes mes racines sont là. Le reste .... :-)
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* salut en de kost - Laeken
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* 08.01.10 | 09h43
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Houla !, le syndrome de bye bye belgium revient à la surface.
Moi je lis qu' en moyenne, 21% de flamands se prononcent pour l'indépendance de la flandre.
Au niveau de la NVA, 35% sont pour l'indépendance sur un score total de 13,1 % obtenu aux élections. 35% de 13,1%
Donc, pas de panique Bart(le forumeur), vous qui revez que la flandre prenne son indépendance, vous en serez pour vos frais.
Il serait d'ailleurs intéressant de faire un sondage auprès des FRs pour connaître le poucentage d'entres eux qui souhaitent l'indépendance de la flandre. Le résultat risque d'être assez décoiffant!
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* f. lobecq - Flobecq
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* 08.01.10 | 09h43
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@bart
"Si j’étais Flamand, je commencerais à m’inquiéter que le monde entier soit imperméable à ma logique"…
On ne s'inquiète point, mon cher bart, bien au contraire. On se rejouit.
Les Flamands voient clair.
Si j'étais rattacheux comme vous, je commencerais plutôt à m'inquiéter que le monde entier soit imperméable à ma logique....
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* grouchomarx - Belgique
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* 08.01.10 | 09h36
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J. Pirenne
Etes-vous bien sûr que les démagogues et les idiots romantiques vont prendre le pas sur les économistes? La Wallonie est certes un boulet, mais pour le moment, une scission du pays ne serait pas une bonne affaire pour eux. Et je ne peux pas imaginer une seconde que la Flandre finisse par renoncer à Bruxelles.
Dans trente ou cinquante ans, peut-être... au terme d'un lent processus d'"évaporation de la Belgique". Remarquez, d'ici-là, la Wallonie aura sans doute fini par virer le PS. Et, démographie aidant, ce sera peut-être la Flandre qui aura besoin d'aide.
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* jing55 - Marche-en-Famenne
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* 08.01.10 | 09h34
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Pour ceux et celles qui n' ont toujours pas compris, le concept Wallonie n'existe que dans la tête des politiciens wallons,
Demandez à un Luxembourgeois, ou un habitant du riche brabant , ou bien encore à un tournaisien s'il se sent wallon , vous serez bien reçu, il en est de même pour la région germanophone....
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* solal cohen - Belgique
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* 08.01.10 | 09h31
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Que vient faire kim Clijsters dans cette affaire? A ma connaissance, elle ne parle tout simplement pas le français tout comme J.Henin ne parle pas le néerlandais. Par contre, elles parlent toutes les deux très bien l'anglais. Elles brillent de milles feux de l'autre côté du globe, au soleil et empochent des milliers de dollars. Pendant ce temps, les aigris et les excités linguistiques grelotent sous la neige.
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* joosdune - Belgique
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* 08.01.10 | 09h30
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@ pirenne: vous ne l'avez pas compris !
La Nva n'a pas eu des électeurs sur base de leur programme "flamand" (n'était que la deuxième motivation) , mais surtout par les élus qui était déjà dans le parlement flamand et qui on toujour eu une ligne de conduite très correcte. Dans cette enquête la raison principale citée était : "rechtlijnigheid" .
Un peu comparble avec la popularité de Leterme.
Mais je vous comprend, il faut lire la presse flamande, sinon vous n'aurez jamais une vue nuancé sur les mandataires élus Flamand.