Karl-Heinz Lambertz, le ministre-président du gouvernement de la Communauté germanophone, a déclaré à Bel RTL qu'en cas de réforme de l'Etat, c'est une Belgique à 4 entités fédérées qu'ils réclament. Tandis qu'en cas de scission, non souhaitée bien entendu, un référendum proposera plusieurs solutions aux citoyens germanophones: suivre la Wallonie, rejoindre le Luxembourg ou l'Allemagne, ou devenir un petit Etat indépendant comme le Liechtenstein.
Le ministre-président du gouvernement de la Communauté germanophone, Karl-Heinz Lambertz, a exposé au magazine allemand "Focus" les possibilités qui s'offriraient à la plus petite des entités du pays si la Belgique était scindée, rapportent le "Grenz-Echo" et la BRF. Interrogé à ce sujet, M. Lambertz envisage trois hypothèses: le retour à l'Allemagne, le rattachement au Luxembourg ou la création d'un petit Etat indépendant.
L’éventualité de rester dans un "Etat wallon" ou un "Etat belge francophones comprenant Bruxelles" pas évoquée ?
Joint par Bel RTL, Karl-Heinz Lambertz a expliqué n'avoir jamais laissé sous-entendre cela. La possibilité de rester uni à la Région wallonne fait donc bien partie des nombreuses possibilités envisagées par le gouvernement de la Communauté germanophone : "Ils (les journalistes, ndlr) n’ont pas repris ça parce que c’était un petit encart de 6 lignes. Je leur ai expliqué qu’à mon avis on allait trouver comme d’habitude un compromis. Mais ils voulaient savoir ce qu’allait devenir la Communauté germanophone en cas de scission. J’ai alors dit que dans ce cas hypothétique, il fallait avoir plusieurs alternatives et ne pas être contraints à une seule solution. Que ce sera à la population de choisir par voie de référendum. J’ai dit que le spectre sera assez large. Ca allait d’une attitude où on suit le sort de la Région wallonne jusqu’à l’autre extrême où on devient un Etat indépendant comme le Liechtenstein, Saint-Marin ou Andorre. Et qu’entre les deux il y avait tout un spectre d’associations avec d’autres Etats comme le Grand-Duché du Luxembourg ou un retour à l’Allemagne."
Dans l'Etat confédéral qui semble se dessiner, la Communauté germanophone veut être l'égale de la Flandre, la Wallonie et Bruxelles...
"Pour les germanophones, tout ce qui se passe est très important aussi. Notre affirmation est très claire dans un double sens. D’abord nous ne sommes ni d’accord avec la vision flamande de la Belgique à 2, ni avec celle de certains wallons avec la Belgique à 3. Pour nous, il faut une structure où il y a une Belgique à 4 entités fédérées, dont l’une des 4 est la Communauté germanophone", a ajouté M. Lambertz au micro de Bel RTL.
source: rtlinfo.be