Que penser de la proposition du Parti Populaire expliquée ci-dessous par le député Laurent Louis pour éviter la scission et maintenir ainsi l'unité du pays ?
https://www.facebook.com/notes/laurent-louis/pour-sauver-lunite-du-pays-optons-pour-le-confederalisme/10150117186148272.Belgicain bon ton, au début elle m'effrayait; après réflexion je me demande si ce n'est pas la seule solution.
Pour sauver l'unité du pays, optons pour le confédéralisme!
par Laurent Louis, mercredi 24 novembre 2010, à 10:05
Comme vous le savez tous, le Parti Populaire est attaché à la Belgique et à ses valeurs et a l'ambition de redonner au pays un avenir durable et apaisé.
Dans un premier temps, à la création du parti, la volonté du PP était d'opter pour un fédéralisme plus respectueux des droits et libertés de chacun. Nous souhaitions rénover notre pays en ajoutant plus de liant, plus d'unité, plus de rapprochements entre le Nord et le Sud.
Nous voulions également développer notre parti en Flandre en nous présentant comme le seul et unique parti fédéral défendant l'unité du pays et le dialogue respectueux et constructif entre les différentes communautés composant la maison Belgique.
Malheureusement, force est de constater que notre message n'a pas été entendu en Flandre et ce malgré nos nombreux efforts alors que le parti s'est rapidement développé en Communauté française.
Cette réalité s'explique par la différence de mentalité entre le Nord et le Sud et nous ne pouvons la nier par respect pour le peuple flamand.
La réalité en Flandre est très différente de la réalité en Communauté française. La Flandre compte déjà un grand nombre de partis orientés à droite (NVA, Open VLD, LDD, CDV, VB et le SP-A est bien plus centriste que le PS) et notre seule et unique chance d'exister dans ce paysage était de défendre l'unité du pays et de nous opposer au séparatisme ambiant.
Cependant, nous ne pouvons pas nous voiler la face, le message du PP n'a pas été entendu au Nord alors que nous y avions mis la même énergie que du côté francophone.
En tant que parti responsable qui met un point d'honneur à écouter la volonté du peuple belge, nous ne pouvions rester sourds au message exprimé par la population flamande qui plébiscita largement la NVA, parti séparatiste dont l'article premier de son programme réclame la scission du pays.
Le Parti Populaire souhaite dire à la Flandre qu'il a compris son message!
A nos électeurs wallons et bruxellois qui défendent l'unité du pays, nous souhaitons dire que le plus grand danger serait de ne pas répondre à l'attente légitime de la Flandre de sortir de l'assistanat ambiant et de la politique du manque d'ambition prônée par les partis francophones, qui sont les responsables de la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui.
Chers électeurs, nous trahirions notre engagement si nous, parti populaire à l'écoute de la population n'entendions pas ce message et continuions à persévérer dans la voie du fédéralisme renouvelé et apaisé.
Notre volonté, aujourd'hui, n'est pas de trahir la confiance que vous nous avez témoignée. Au contraire, afin d'assurer l'unité du pays et de respecter notre engagement électoral, nous voulons soutenir l'option la plus réaliste et la plus ambitieuse.
Depuis des années, les tensions sont à un niveau maximal, les points de vue néerlandophones et francophones sont de plus en plus difficiles à rapprocher tant l'idéologie politique des 2 régions est différente et opposée. Tant que la Wallonie et Bruxelles n'opteront pas pour des politiques de droite et que les électeurs ne sanctionneront pas des partis comme le PS, le CDH ou Ecolo qui enfoncent chaque jour un peu plus notre pays et nos régions dans la misère et la pauvreté, la situation politique ne s'apaisera pas!
Comme le Parti Populaire entend conserver l'unité du pays tout en respectant les différences de perception entre le Nord et le Sud, il nous semble que le confédéralisme soit la voie à suivre car, seule cette option, pourra, selon nous, éviter le séparatisme et redonner une stabilité politique à notre pays. N'oublions pas que cela fait plus de 3 ans que nous n'avons plus de gouvernement digne de ce nom et que notre pays fait du surplace alors que nos voisins avancent à grand pas.
Nous ne pouvons plus accepter la situation actuelle ni la posture de mendiant dans laquelle s'enferment les francophones. Nous pouvons être plus ambitieux et volontaires. Optons pour la responsabilisation de nos différentes régions! Conservons notre pays, notre unité, notre Roi mais donnons aux Régions leur autonomie afin d'affronter comme il se doit les nouveaux challenges qui se présentent à nous.
Le confédéralisme est la seule option qui permette de conserver notre unité tout en répondant aux demandes flamandes. N'ayez pas peur, Bruxelles et la Wallonie ont les capacités de s'en sortir, nous ne devons pas avoir peur de l'avenir!
Bien entendu, vu le poids des partis de gauche, les premiers moments du confédéralisme ne seront pas faciles pour Bruxelles et la Wallonie mais il reviendra au peuple francophone de sanctionner ces politiques de gauche qui ont ruiné nos régions et placé leur population dans la pauvreté.
Grâce au nouveau système électoral que nous soutenons (scrutin majoritaire à 2 tours - uniquement possible et réaliste qu'en cas de confédéralisme), les citoyens pourront enfin choisir la politique qu'ils souhaitent voir menée et espérons-le opter pour des majorités de droite car il en va de l'intérêt de nos régions, de notre pays mais aussi de l'avenir de nos enfants!
Le Parti Populaire entend donc se positionner sur la scène politique belge comme le premier et seul parti francophone à opter pour une vision confédéraliste du pays.
Sauvons l'unité du pays, optons pour le confédéralisme!
Voici les grandes lignes directrices de notre confédéralisme (des adaptations pourront toujours survenir dans les semaines à venir):
→ Le Parti Populaire entend transférer et intégrer les responsabilités, compétences et prestations des Communautés, Provinces et comités de concertation (Cocof, Cocon, Cocom) dans les Régions et ensuite abolir ces structures.
Le Parti Populaire propose un confédéralisme à quatre : Région wallonne, Région flamande, Région Bruxelloise et Région germanophone.
Le PP considère que les matières suivantes doivent être régionalisées :
- Economie
- Emploi
- Santé
- Culture
- Enseignement
- Innovation
- Mobilité
- Politique d’immigration
- Justice
- Finances
- Allocations familiales
- Instruments de financement d’entreprises
- Subsides à l’innovation
Les compétences de la Confédération seraient les suivantes:
- Défense
- Sécurité Intérieure
- Affaires Etrangères
- Affaires Sociales
Le PP propose de mettre en place une agence pour l’émission de la dette.
Conformément au manifeste du PP, certaines compétences doivent être refédéralisées. Ces politiques se décident au niveau européen et la Belgique doit donc parler d'une seule voix. Il s’agit des domaines suivants:
- Commerce Extérieur
- Normes Environnementales
- Energie
- Agriculture
- Le statut de Bruxelles : Le Parti Populaire propose que la région bruxelloise ait une autonomie constitutive. Chaque région exercerait une levée d’impôts (IPP, Isoc, TVA).
- Le système de financement : L’impôt serait perçu au lieu de production pour les personnes et les sociétés (et non plus au lieu de domiciliation des personnes ou au siège social de l’entreprise).
En matière de taxation directe, le principe se traduirait de la manière suivante :
- Les impôts régionaux restent tels qu’ils existent aujourd’hui
- L’impôt des personnes physiques est prélevé dans chaque région en fonction du lieu de production
- L’impôt des sociétés est prélevé dans chaque région en fonction du lieu de production.
- Un impôt confédéral est prélevé pour assurer les missions de la Confédération.
Il va de soi que chaque région dispose de sa propre administration fiscale.
En matière de taxation indirecte, chaque région fixe le montant de la TVA.
→ Le Parti Populaire refuse que la région bruxelloise soit cogérée par la Flandre et la Wallonie. Le PP propose que chaque région puisse prélever 100% des impôts (IPP, Isoc, TVA) en fontion du lieu de production et cela, conformément à la règle internationale de l’OCDE. Cela résoudrait le problème du financement de Bruxelles.
→ Le Parti populaire propose de garder la dette au niveau confédéral.
→ Le Parti populaire entend supprimer les communautés et les provinces. Les compétences de la Communauté germanophone sont transférées vers une région germanophone à part entière. Cette région exercera les mêmes compétences que les 3 autres régions.
- Réorganisation de l’Etat : La Confédération belge comptera 5 ministres au niveau confédéral et 7 ministres par région sauf dans la région germanophone où il n’y aurait qu’un 1 Ministre-Président.
→ La Belgique confédérale comptera 27 ministres au total. On divise donc par deux le nombre de ministres.
Le PP entend plafonner le nombre de collaborateurs dans les cabinets ministériels.
Le PP entend passer à un mode de scrutin majoritaire à deux tours.
La Chambre des Représentants serait composée d'élus directs. Le Sénat deviendrait un « Sénat des régions » composé d'élus régionaux.
La fonction royale est maintenue en l'état et l'unité du pays est sauvegardée.
Bien que cette vision confédérale ait été approuvée par les membres du Bureau politique, elle devra être débattue et entérinée par les membres du Parti Populaire lors du prochain Congrès doctrinal qui se tiendra au cours du premier trimestre 2011. Le Président Mischaël Modrikamen vous présentera prochainement notre projet complet et détaillé.