Le Wallon obligé de dire "Ja"

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Le Wallon obligé de dire "Ja"

Mis en ligne le 19/01/2011
Par Hugues Feron

L’histoire se déroule au Château de Brasschaat, au nord d’Anvers, où étaient célébrées les cérémonies de mariage civil, vu les travaux à la maison communale. Un Wallon s’apprêtait à s’unir avec une fille de la localité, rencontrée lors de ses études à Louvain-la-Neuve. Une union entre un Wallon et une Flamande ? Diantre ! Mais est-ce encore permis par les temps qui courent ? Ce qui est certain, c’est que le Wallon n’en avait cure de toutes les querelles linguistiques, existant d’ailleurs pratiquement depuis la naissance de la Belgique. Son seul désir : épouser sa dulcinée en lui disant un "oui" franc et massif pour la vie. Une demande en bonne et due forme avait ainsi été réalisée auprès de la responsable de l’Etat civil. La réponse de cette dernière jeta un froid à l’entame de la cérémonie. "Monsieur, vous êtes ici en Flandre. Et en Flandre, on parle flamand. Alors, il n’est pas question de dire "oui", mais vous devrez dire "Ja" conformément à la loi" asséna-t-elle dans un Français impeccable. Et le Wallon de répondre, dans un néerlandais mal assuré et avec un petit sourire forcé : " Ja, geen probleem ". Onze ans après ce mariage, qui a porté ses fruits sous la forme de trois beaux enfants - parfaits bilingues -, le Wallon a toujours du mal à comprendre cette forme d’intolérance de cette Flandre, qui parlerait plutôt de son côté "d’intégration" à propos de ce genre d’histoire ! Le Wallon ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser que, si l’histoire s’était déroulée dans son Hainaut natal, sa future épouse aurait pu exprimer son "oui" ou "Ja" éternel dans la langue de son choix, sans que cela pose un problème majeur au représentant de l’Etat civil. Ou que l’on aurait au moins trouvé un compromis "à la Belge", du style "dites Ja ET oui" ! Hasard de la vie, le Wallon est retourné pour la première fois en onze ans ce dimanche au Château de Brasschaat, afin d’y assister à la présentation des Vœux de Nouvel an de l’Alliance Belge. A savoir un nouveau parti politique qui prône une union sacrée et la solidarité entre tous les Belges, avec notamment l’instauration d’une circonscription nationale et d’un bilinguisme plus poussé tant au niveau de l’enseignement que de l’administration, au service des citoyens. Autant dire que ce Wallon "émigré" en Flandre s’y est rapidement retrouvé.

Allez, y a pas que René Magritte dans le surréalisme belge.

Ooit het omgekeerde gehoord? Dat een Nederlandstalige 'ja' zegt in Wallonië bij een huwelijk?

Hoe komt het toch dat het (bijna) altijd in deze richting gaat...

tiboo wrote:

Hoe komt het toch dat het (bijna) altijd in deze richting gaat...

Sans doute parce que nous on s'en fiche qu'on dise oui ou ja.