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| Subject: C'est fort pour une institution anticonstitutionnelle, c'est-à-dire la région wallonne ! Mon May 21, 2012 12:06 pm | |
| Cela s'appelle sans doute la démocratie. Dat heet ongetwijfeld democratie. Politisation PS-CDH au top
Frédéric Chardon
Mis en ligne le 20/04/2012 EXCLUSIF Record battu en Wallonie : 88 % de hauts fonctionnaires étiquetés PS et CDH.
L’administration wallonne, c’est-à-dire le SPW (Service public de Wallonie), est plus que jamais dominé par les hauts fonctionnaires socialistes et humanistes : 88,6 % du pouvoir administratif est détenu par le PS et le CDH. Ce nouveau record ne tombe pas de nulle part : c’est le Gerfa (Groupe d’étude et de réforme de la fonction administrative) qui a refait ses calculs sur la politisation de la Wallonie. Le Gerfa publie ces résultats et une cartographie politique de la Région wallonne dans sa revue "Diagnostic" qui sort ce vendredi.
Quelques chiffres : le Gerfa compte 31 inspecteurs généraux (IG) et directeurs généraux (DG) socialistes, contre 17 humanistes, 7 libéraux et 1 seul Ecolo. À cette liste, s’ajoute un haut fonctionnaire non-étiqueté. En termes de pourcentage, cela donne donc 54 % pour le PS, près de 30 % pour le CDH, 12 % pour le MR et 1,75 % pour Ecolo.
Mais, juge le Gerfa, s’arrêter là ne donne pas une réelle vision de la nature de la politisation dans l’administration publique wallonne. En effet, il faut pondérer chaque poste en fonction de son poids réel dans la hiérarchie. Lorsqu’on fait cet exercice de pondération, on s’aperçoit que le rapport de force évolue légèrement : 61,34 % pour le PS, 27,31 % pour le CDH, 8,82 % pour le MR et 1,26 % pour Ecolo. Au total, donc, les socialistes et les humanistes tiennent dans leurs mains plus de 88 % de la haute fonction publique. "En fait, on pourrait dire qu’ils tiennent 100 % du pouvoir, ajoute Michel Legrand, président du Gerfa. Quand on domine à ce point, les fonctionnaires des autres couleurs politiques sont isolés dans la structure où ils travaillent. En outre, en cas de poste à remplir en interne par promotion par exemple, le MR et Ecolo n’ont pas beaucoup de candidats à pousser."
Avec plus de 88,6 % de dirigeants, le duo PS-CDH renforce encore un peu sa présence (historique) par rapport à l’année dernière (86 %). "Ce renforcement de la tendance est dû à plusieurs phénomènes. D’abord, le CDH a placé un homme à lui au niveau des directeurs généraux. Ensuite, tout une série d’IG ont été pensionnés. Et cela a fait évoluer les pourcentages également. Enfin, les libéraux ont perdu le gros fusible dont ils disposaient avec le départ à la retraite de leur cuirassier dans l’administration wallonne, Madame Straus-Godet (ancienne DG)."
Pour la suite, malgré la réforme en vue portée par le ministre wallon de la Fonction publique, Jean-Marc Nollet (Ecolo), Michel Legrand est pessimiste. La politisation actuelle va encore durer "Le système est manifestement bloqué. Les initiatives de réforme portées par les libéraux d’abord puis par les écolos se heurtent à un processus institutionnalisé. Quand il y a des transfuges politiques de fonctionnaires, ce n’est que conjoncturel parce que les écolos ou le MR sont au pouvoir. Quand ces partis retournent dans l’opposition, ces agents retournent dans leur famille politique, le PS ou le CDH. Il y a eu un cas récemment : on a nommée directrice une personne venant d’un cabinet Ecolo. Mais, à la base, elle est PS. Elle retournera au PS "
À côté du SPW (10 000 agents), il y a aussi les nombreux organismes publics qui gravitent autour de la Région wallonne (les pararégionaux). Même topo : "On va refaire désormais le même exercice pour les pararégionaux wallons, confie le patron du Gerfa. Mais c’est de toute façon le même schéma, avec la même présence dominante pour les deux mêmes partis : le PS domine et le CDH est surreprésenté par rapport à son poids électoral."
L’article de la revue "Diagnostic" est également sans appel. Un petit extrait : "En Wallonie, il est impossible d’occuper une fonction de direction sans faire allégeance aux maîtres politiques. C’est évidemment insupportable, car on ne voit pas pour quelle raison objective les partis politiques - donc des organisations privées - s’arrogent le droit de lotir les services publics." | |
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