L'ancien médiateur fédéral Pierre-Yves Monette, par ailleurs professeur en médiation internationale au Collège d'Europe de Bruges, propose un redécoupage administratif de la périphérie bruxelloise, dans une proposition ambitieuse pour résoudre la problématique de BHV.
Publié par Le Vif, son plan vise à prendre en compte le ressenti des différentes communautés. "Si on tient compte de ce que l'autre ressent, de son vécu, on peut imaginer des solutions novatrices, qui ne sont pas celles que le camp d'en-face revendique, mais qui répondent néanmoins à ses émotions", explique-t-il.
Pierre-Yves Monette relance l'idée de créer un couloir entre Bruxelles et la Wallonie, afin de répondre à la peur d'enclavement des francophones bruxellois. Ce couloir serait délimité par les lignes ferroviaires Bruxelles-Charleroi et Bruxelles-Namur. Il amputerait la Flandre d'un rectangle de 26 km2, dont une grande partie est occupé par la forêt de Soignes. Le centre des communes de Rhode-Saint-Genèse et de Hoeilaart, concernées par ce réaménagement, resterait en Flandre.
La Région bruxelloise s'étendrait aussi sur les communes flamandes de Drogenbos, de Linkebeek et de Crainhem, mais aussi sur La Hulpe, Waterloo, Genval et Rixensart.
La Wallonie céderait par ailleurs à la Flandre certains quartiers de Mouscron et de Comines. La Flandre obtiendrait en outre certaines zones bruxelloises situées à Watermael-Boisfort et Auderghem, ainsi qu'une grande partie d'Anderlecht située outre-ring.
L'arrondissement électoral et judiciaire de BHV serait scindé, tandis que la compétence de l'enseignement primaire à Bruxelles serait régionalisée. Tous les enfants recevraient la moitié des cours en français et la moitié des cours en néerlandais.
Belga