Le régionalisme et le fédéralisme enfin tournés en dérision

C'est suffisament rare pour être signalé, puisqu'en général, on ne se moque jamais d'eux. Ainsi, dans le Journal des bonnes nouvelles (journal rédigé par des simples lecteurs) a publié ceci:

ENFIN DU POSITIF DANS LES QUERELLES BELGES
On sait que cette contrée "improbable", comme disent certains qui oublient qu'elle fut au 19ème siècle la deuxième
puissance économique mondiale, se débat dans des querelles inextricables, le parti dominant du nord (la Flandre, comme
l'ignorait TF1) étant séparatiste alors que le sud du pays ne veut pas d'une scission.
Les alchimistes qui tentent ce qu'ils appellent une révolution copernicienne (pas moins) envisagent toutes sortes de
combinaisons qui devraient allier le maintien d'un état fédéral allégé (0% de matière grasse) à une régionalisation très
poussée qui toucherait des domaines aussi divers que le code de la route ou la législation sur les baux.
Le triplement des réglementations, qui complexifie la vie courante et fait le bonheur des conseillers juridiques depuis pas mal
d'années déjà, nous permettra peut-être de figurer au Guiness des Records comme les législateurs les plus prolifiques du
monde. C'est un honneur plutôt lourd à porter.
Il est cependant une proposition de régionalisation qui nous paraît vraiment astucieuse : c'est celle du climat. Il est prévu
qu'à partir du 1er mars 2011, début du printemps météorologique, c'en sera fini du climat national (fédéral, devrait-on dire).
Chaque région (Ndlr : la Flandre, la Wallonie et Bruxelles) sera maîtresse de sa météo. C'est évidemment une excellente
nouvelle, surtout pour les Bruxellois, qui n'auront que quelques kilomètres à parcourir pour trouver du soleil si leur Région a
programmé de la pluie. Bénéficieront du même avantage, tous les riverains de la frontière linguistique, ce qui sera sûrement
de nature à recréer des liens entre voisins. De toutes façons, les seules distances importantes en Belgique étant celles qui
séparent les politiciens, l'ensemble de la population ne pourra que se féliciter de disposer en permanence, grâce aux
autoroutes ou aux diverses sociétés régionales de chemins de fer, du climat qui lui plaît.

Une chose cependant qu'il n'a pas comprise: le nombre de flamingants ne se mesure pas au score électoral de la N-VA.

Le nombre de partisans N-VA reflète le nombre de latinistes en Belgique du Nord.