PTB : « Le problème n’est pas la langue, mais le S-E-X »

Un exemple à suivre en matière de courage politique.
Source:PTB.be



« On ne parle absolument ici pas de sexe » dit ironiquement Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB. « On parle de S-E-X, avec S pour Sécurité sociale, E pour emploi et X pour xénophobie. »

« Nous abordons les problèmes les plus directs des gens particulièrement l’emploi et les pensions. Mais également la question communautaire où les partis de pouvoir mènent à une politique de repli sur soi sur base linguistique et à la xénophobie, qui monte les gens les uns contre les autres. » ajoute Raoul Hedebouw

Sur les menaces sur la sécurité sociale, Raoul Hedebouw réagit : « Aujourd’hui, un pensionné sur quatre vit sous le seuil de pauvreté. Alors que les millionnaires nagent dans le fric. Avec une taxe des millionnaires, le PTB veut renforcer la sécurité sociale alors que les partis au pouvoir veulent l’affaiblir, voire la scinder en deux. »

« Un jeune sur quatre est sans boulot. Même des entreprises qui font des profits licencient. » précise Raoul Hedebouw sur l’emploi. « 600 000 chômeurs, pourquoi devrait-on travailler 3 à 5 ans plus longtemps, comme le défendent les partis traditionnels ? Le PTB est pour le droit au repos pour les plus âgés et le droit au boulot pour les jeunes. »

« Les travailleurs wallons, bruxellois et flamands font face aux mêmes problèmes sociaux et économiques. Le problème est que des partis sèment la division et montent les gens les uns contre les autres, sur base de la langue. Ce qui mènera tôt ou tard à des conflits où tout le monde y perdra. » avertit le porte-parole du parti de gauche dénonçant les dangers de la xénophobie.

« On fait tout pour dégoûter un maximum de gens de la politique. Un parti comme le PTB est un parti qui a la vocation de rendre le goût à la vraie politique. Aussi avec cette campagne, nous voulons aller à contre-courant d’un discours dominant des deux côtés de la barrière linguistique qui accepte la scission croissante du pays, soit par conviction, soit par fatalité. Nous voulons faire un débat avec une autre logique. » conclut Raoul Hedebouw.

Discours simpliste:

Quote :

Alors que les millionnaires nagent dans le fric. Avec une taxe des millionnaires, le PTB veut renforcer la sécurité sociale ...»

1. Taxer les millionnaires aurait pour effet de les faire fuir hors de Belgique donc plus rien à taxer - 2. Même en leur prenant tout on ne couvrirait pas les besoins de la sécu, notamment les dépenses abyssales de soins de santé, de retraites et de chômage.

Quote :

« Un jeune sur quatre est sans boulot. Même des entreprises qui font des profits licencient. »

Le devoir de base des entreprises est de faire du profit sinon il n'y a pas d'entreprise et donc pas d'emploi, ni de recherche et développement, ni d'avenir. Jusqu'à preuve du contraire le capitalisme est encore le moins mauvais système mais il a des conséquences. Aller à l'encontre des lois économiques nous mènerait là où en était l'URSS (mais je suppose que le PTB n'a pas oublié ses racines communistes).

Quote :

« 600 000 chômeurs, pourquoi devrait-on travailler 3 à 5 ans plus longtemps, comme le défendent les partis traditionnels ? Le PTB est pour le droit au repos pour les plus âgés et le droit au boulot pour les jeunes. »

Le problème n'est pas de virer les vieux de leur emploi pour y mettre des jeunes car les capacités des uns ne seraient pas remplacées par celles des autres. Le problème est que l'offre d'emploi est rétrécie, que nous voulons tout pour le moins cher donc produit en délocalisation, que dans 20 ans l'Asie sera le marché dominant de production ET de consommation, que notre sécu a été calculée dans les années 45-50 avec 1 vieux à couvrir par 5 actifs alors qu'on sera dans 10 ans à 3 vieux pour 5 actifs.

Bref un discours démagogue qui ne fait pas mieux que les partis traditionnels. Alors peut-on considérer leurs analyses de meilleure facture sur le communautaire ?